Mali : l'opération Serval entre dans une nouvelle phase sur fond de nouveau deuil

Alors qu'un nouveau soldat, le huitième depuis le début de l'opération Serval, a perdu la vie au Mali, le ministre de la Défense a indiqué que la France entrait dans une nouvelle phase de son intervention militaire.

Des soldats français patrouillent aux côtés des forces maliennes, le 27 juillet 2013 à Kidal, dans le nord du Mali (image d'illustration)

Crédit : AFP / KENZO TRIBOUILLARD

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Il est le huitième soldat français à perdre la vie au Mali depuis le début de l'opération Serval. Âgé de 25 ans, le sergent-chef Marcel Kalafut, sous-officier français du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi, a été tué en passant sur un engin explosif dissimulé apparemment peu de temps avant le passage du convoi.

Cela s'est passé vers une heure du matin, dans la région de Tessalit, dans le nord du Mali. Une zone où opèrent sans relâche des troupes françaises. Il reste 1.600 militaires français sur le sol malien à la recherche de groupes islamistes et de caches d'armes.

Intensifier la lutte contre le terrorisme au nord du Mali

Le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian a indiqué ce jeudi 8 mai que la France entrait dans une nouvelle phase de l'opération Serval. L'opération est en train de se terminer dans sa phase de guerre frontale, a précisé le ministre. La France achève la réorganisation de son dispositif pour concentrer son effort contre les différents groupes jihadistes - Aqmi, Ansar Dine, Mujao - qui tentent de se regrouper dans le nord du pays.

L'idée est d'avoir une conception régionale du contre-terrorisme au nord du Mali mais aussi au nord du Niger et au Tchad. 1.000 soldats français vont être concentrés près de Gao et 3.000 autres sur la bande sahélo-saharienne. Une véritable zone de danger et de trafics en tous genres. Et le ministre de la Défense prévient : l'armée restera le temps qu'il faudra.