La vie de Karim, qui accompagnait Hervé Gourdel, "va s'effondrer", dit un ami des randonneurs

Hervé Gourdel, exécuté mercredi 24 septembre par les Soldats du Califat, a été kidnappé alors qu'il effectuait une randonnée dans les montagnes de Kabylie. Il n'était pas seul : plusieurs alpinistes locaux étaient avec lui et ont depuis été placés en garde à vue aujourd'hui en Algérie.

Parmi eux, Karim, un Franco-algérien de 43 ans résidant à Lille. Selon Djam, l'un de ses amis passionné de montagne également, les deux randonneurs ignoraient la menace islamiste. "Je pense qu'une grosse partie de sa vie va s'effondrer aussi. Il l'a échappé belle. Moi, à titre personnel j'aurais préféré rester avec lui (Hervé Gourdel, ndlr)".

Aucune connaissance du risque

Djam craint que son ami ne puisse jamais évacuer de son esprit ce qui lui est arrivé. "Je ne sais pas comment on peut se relever par la suite, se lever le matin et dire : 'J'ai accueilli un ami et je suis revenu ici en France sans lui'. Si Hervé n'avait pas été français, il l'aurait échappé, comme Karim", estime-t-il.

Et de répéter que Karim n'avait aucune connaissance du risque jihadiste : "Il me disait qu'il n'y a plus rien du tout en Algérie et que le pays était devenu comme avant (...) Et moi, j'étais invité à être parmi eux".