"Elle n'avait pas peur. C'était une passionnée", dit la mère de la jeune journaliste tuée en Centrafrique

"Elle n'avait pas peur. Elle était passionnée. Elle avait la joie de vivre". La mère de Camille Lepage ne tarit pas d'éloge sur sa fille, dont la mort a été annoncée par l'Élysée en fin de journée ce mardi 13 mai. Originaire d'Angers, la jeune journaliste âgée de 26 ans a été retrouvée morte lors d'une patrouille de l'opération Sangaris à 450 km au nord-ouest de Bangui. 

Depuis deux ans, Camille Lepage arpentait l'Afrique pour exercer un métier qui était aussi sa passion, le photojournalisme. "C'était une vraie vocation. Elle a commencé à 24 ans, après ses études. Elle n'avait qu'une envie, c'était de témoigner des populations dont on ne parlait pas et qui étaient en danger. Elle est allée au Sud-Soudan d'abord, à Juba. Puis elle est partie en Centrafrique"", raconte Maryvonne Lepage à RTL. 

"Je savais qu'elle était en danger. Tous les jours, je me disais 'Oh la la'. Mais il faut s'y faire", confie-t-elle. "Quand on est une mère, on ne peut que la soutenir. On espère toujours que ça n'arrive pas mais malheureusement, elle fait partie des centaines de journalistes tués tous les ans. Elle est partie dans la brousse", lâche la mère de la jeune femme, qui indique qu'elle fait peu de cas de l'enquête réclamée par la France. "Moi je m'en fiche. Ce que je vois, c'est que ma fille n'est plus là".