1. Accueil
  2. Actu
  3. International
  4. Centrafrique : un musulman lynché lors d'un exode de civils
2 min de lecture

Centrafrique : un musulman lynché lors d'un exode de civils

Un homme tombé d'un véhicule appartenant à un convoi de civils musulmans fuyant la capitale centrafricaine a été lynché à mort par une foule en colère.

Des civils musulmans fuient Bangui le 17 janvier 2014.
Crédit : AFP / ERIC FEFERBERG
La rédaction numérique de RTL & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Une foule en colère a lynché un homme tombé d'un véhicule alors qu'un imposant convoi de camions et taxis lourdement chargés de civils musulmans et de leurs effets quittait Bangui ce vendredi 7 février au matin.

La longue colonne a remonté en matinée l'axe menant à la sortie nord de la ville, sous les insultes des riverains. Ces derniers ont expliqué à l'AFP que l'un des voyageurs, juché sur un camion, a été lynché après être tombé du véhicule. Le corps démembré de la victime gisait encore sur le bord de la route en fin de matinée.

Un autre camion du convoi a également été attaqué par des miliciens chrétiens anti-balaka, rapidement dispersés par des tirs de somation de la force africaine, présente sur l'axe routier.

Chrétiens contre musulmans

Harcelés, pillés, lynchés au quotidien par une population à majorité chrétienne de la capitale centrafricaine, les musulmans, étrangers comme centrafricains, fuient depuis plusieurs mois la ville. Leur exil s'est accéléré depuis que les combattants de l'ex-rébellion Séléka, de majorité musulmane, ont été contraints au cantonnement ou au départ, accentuant les mouvements de représailles à l'encontre des civils musulmans, assimilés par une partie de la population aux ex-rebelles qui avaient multiplié pendant des mois les exactions contre les chrétiens.

À lire aussi

D'autres groupes de musulmans font également le chemin inverse, fuyant les villes de province où ils sont régulièrement attaqués pour se réfugier notamment à l'aéroport de Bangui, où ils sont près de 4000 à espérer pouvoir quitter le pays dans les prochaine semaines.

Mercredi 5 février, devant des dizaines de témoins, des militaires ont lynché à mort un homme suspecté d'être un soldat rallié à l'ancienne rébellion Séléka, à l'issue d'une cérémonie officielle où la présidente Catherine Samba Panza avait célébré la renaissance d'une armée nationale. La scène, largement relayée par les médias, avait suscité l'émoi de l'ONU et de la France, qui ont réclamé jeudi 6 février des "sanctions exemplaires", et le ministre centrafricain de la défense, le général Thomas-Théophile Timangoa, a affirmé devant le Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire) qu'une enquête était d'ores et déjà ouverte.

Vendredi 7 février, Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé "l'extrême violence qui prévaut depuis près d'un an" en Centrafrique, soulignant que celle-ci avait atteint "des niveaux intolérables et sans précédent". "À Bangui, combats et pillages ne cessent pas. Pour le seul mois de janvier, MSF a pris en charge près de 1.650 blessés, victimes de violences et issus des deux communautés", souligne le document, précisant que "la population chrétienne, majoritaire en RCA, est elle aussi concernée par la violence", indique un communiqué de l'organisation.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte