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Le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, né de la fusion du groupe de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et du Mujao, a revendiqué l'attentat qui a fait cinq morts à Bamako. (archives)
Crédit : ANI / AFP
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Quelques heures après le premier attentat visant des Occidentaux à Bamako, le groupe Al-Mourabitoune a revendiqué l'attaque. Qui sont ces jihadistes responsables de la mort de cinq personnes, dont un Français, et dont le grand public n'avait encore jamais entendu parler ?
Toujours actif au Sahel, le groupe a dit, dans un enregistrement diffusé par l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar, vouloir venger son "prophète de l'Occident mécréant qui l'a insulté et moqué", en allusion aux caricatures de l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, ainsi qu'un de ses chefs, Ahmed el-Tilemsi, tué par l'armée française.
Mouvement armé jihadiste, Al-Mourabitoune est né en 2013 de la fusion des "Signataires par le sang" de Mokhtar Belmokhtar - un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cerveau d'une massive et meurtrière prise d'otages sur un site gazier algérien - et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Le Mujao, implanté en particulier dans la région de Gao, dans le nord du Mali, fait partie des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé cette partie du pays pendant près d'un an, entre le printemps 2012 et début 2013. Ils ont été en grande partie chassés par l'opération militaire "Serval", lancée à l'initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l'opération "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend désormais à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
Le 16 janvier 2013, des membres du groupe des "Signataires par le sang", unité combattante créée par Belmokhtar fin 2012, avaient pénétré sur le site du complexe gazier d'In Amenas, à quelque 1.300 km au sud-est d'Alger, et capturé des centaines d'Algériens et d'étrangers, en représailles à l'intervention française au Mali. L'armée algérienne avait lancé l'assaut trois jours plus tard. Au total, 40 employés de 10 nationalités et 29 assaillants avaient péri.
Quelques mois plus tard, le 23 mai 2013, un double attentat-suicide faisait 25 morts, essentiellement des militaires, dans le nord du Niger. Les deux attaques, les premières du genre dans le pays, ont été revendiquées par les "Signataires par le sang" et le Mujao. Trois mois plus tard, ces deux groupes annonçaient, dans un communiqué à l'agence mauritanienne ANI, leur fusion en un seul mouvement appelé Al-Mourabitoune. Le groupe armé a également revendiqué un attentat-suicide dans lequel un soldat français a été tué le 14 juillet 2014, jour de la fête nationale française, près de Gao.
À la mi-décembre, une opération des forces françaises et maliennes dans cette région a permis, selon Paris, la "neutralisation d'une dizaine de membres d'un groupe armé terroriste, dont Ahmed el-Tilemsi". Tilemsi, issu d'une tribu arabe de la zone, était un membre fondateur du Mujao. Il a été tué dans l'opération.
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