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Ukraine : la communauté internationale met la pression sur Ianoukovitch
Alors qu'une sortie de crise est envisagée, les dirigeants du monde entier n'ont cessé d'appeler le président ukrainien à la raison.
La ville de Kiev en Ukraine est devenue un véritable champs de bataille
Crédit : AFP
L'Ukraine vers une sortie de crise ? Pressé par la communauté internationale de trouver une issue à la situation plus que délicate que traverse son pays, le président ukrainien a entamé ce jeudi 23 janvier des négociations avec l'opposition.
Celles-ci auraient, selon l'opposition, de "fortes chances de mettre fin au bain de sang". Alors que des affrontements ont fait cinq morts mercredi, la communauté internationale a pressé le pouvoir en place de résoudre la crise, tout au long de la journée.
Le président doit garantir les libertés fondamentales et ne pas faire usage de violences
Angela Merkel
Angela Merkel a, par exemple, enjoint Viktor Ianoukovitch à obtenir "des résultats concrets, dont (...) le retrait des lois anti-protestation adoptées la semaine dernière". Alors qu'elle demande au président de "garantir les libertés fondamentales" de son peuple et de "ne pas faire usage de violences", José Manuel Barroso indique avoir obtenu l'assurance "que le pouvoir n'allait pas décréter l'état d'urgence" après avoir téléphoné au président.
Les États-Unis restent méfiants
Même son de cloche chez François Hollande, qui a condamné "avec la plus grande fermeté les
violences contre les manifestations pacifiques qui ont lieu à Kiev". Le président de la République estime qu'"un
grand pays comme l’Ukraine, qui aspire à prendre toute sa place sur la scène
européenne et internationale" doit retrouver "la voie du dialogue".
Le dialogue politique pour répondre aux inquiétudes légitimes des Ukrainiens constitue une première étape nécessaire afin de résoudre cette crise
La présidence des États-Unis
Si elle prend note du rétablissement du dialogue, la Maison blanche ne s'emballe pas et demande à toutes les parties "de faire baisser la tension et DE ne pas avoir recours à la violence". Le porte-parole du président américain indique que les États-Unis "saluent les informations selon lesquelles le président Ianoukovitch rencontre directement les dirigeants de l'opposition. Le dialogue politique pour répondre aux inquiétudes légitimes des Ukrainiens constitue une première étape nécessaire afin de résoudre cette crise".
La Russie n'interviendra pas
Joe Biden a par ailleurs téléphoné au président Ianoukovitch. Le vice-président américain "a exhorté le président Ianoukovitch à prendre des mesures pour mettre fin à la violence et à répondre sérieusement aux inquiétudes légitimes des manifestants pacifiques, en insistant sur l'importance du dialogue en cours avec l'opposition et la nécessité de compromis véritables, seule solution pour une fin de crise", précise un communiqué de la Maison blanche.
Plus libre de sa parole, l'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev appelle, quant à lui, les présidents russe et américain à intervenir personnellement dans les négociations. La Russie, qui a accordé à l'Ukraine un plan de sauvetage financier de près de 11 milliards d'euros, a promis de son côté de ne pas intervenir.
