Capitale politique et économique, Tunis est composée d’environ 730.000 habitants. Cette ville se détache des autres métropoles tunisiennes, comme celle de Carthage, le berceau historique du pays. Avec un style urbain plus européen, Tunis est peuplé d’immeubles construits selon les critères de l’art nouveau, comme le théâtre municipal ou encore l’artère principale avec l’avenue Bourguiba.
Mais on y retrouve aussi les influences art déco qui vont envahir la ville avec des motifs géométriques et des balcons sculptés et travaillés. Tunis a finalement réussi à se détacher des villes voisines hyper-touristiques, en misant sur son côté éclectique. Monuments, restaurants, paysages… la ville se suffit à elle-même et propose tout un éventail de sorties et d’activités.
Le restaurant Dar el Marsa se trouve, dans l’hôtel du même nom. Situé au cœur de la ville, il offre une splendide vue sur la mer. Il tire d’ailleurs son nom de sa localité puisque "dar" signifie "maison" et "el marsa" désigne la mer ou les ports. L’originalité de ce lieu, fraîchement construit, réside dans le mariage des saveurs, avec des plats traditionnels de Tunisie revisités au goût du jour.
De nombreux mets issus de la cuisine méditerranéenne à base d’olives, de poissons, de miel et d’épices, y sont présentés avec une touche de modernité. Ceci fait ainsi le lien entre l’histoire de la ville qui remonte à l’Antiquité mais aussi les nouveaux codes de notre monde actuel. Dar el Marsa a poussé l’alliance entre l’ancien et le moderne jusque dans son mobilier, travaillé dans l’art tunisien et arabe. Son décor d’arabesque se marie ainsi avec une ambiance feutrée et intimiste.
Non loin, se trouve le Carpe Diem. C’est un ovni tunisien : restaurant le midi et bar à tapas toute la journée, il se transforme à la nuit tombée pour devenir l’un des endroits les plus branchés de la capitale. Il va à l’opposé de la ville. Exit vestiges, ruines, époques byzantine et romaine et place à une décoration dans le style industriel. Béton, bois brut, métal, graffiti et éclairage tamisé sont la recette d’un lieu atypique. Régulièrement, le bar accueille des groupes de tous genres musicaux : jazz, blues, rock, mais aussi de nombreux DJ.
En vacances à Tunis, profitez-en pour tester les célèbres bains turcs. Le hammam puise son origine dans les thermes romains qui ont, les premiers, mis en place ce système de bain de vapeur humide. Cette expérience est exotique et relaxante. Ils sont généralement ouverts pour les hommes le matin et pour les femmes dans l'après-midi. L'un des plus connus, réservés aux hommes uniquement est celui de Kachachine. Il respecte l’ancienne décoration des hammams.
Cependant, pour le trouver il faudra ouvrir l’œil puisque, son entrée s’effectue en passant par la boutique d’un coiffeur. Ensuite, on débouche sur une porte rouge et verte à rayure multicolores avec un dôme très épuré, détaille Lonely Planet.
Pour les femmes, rendez-vous au hammam Sahib. Ce lieu a résisté à la modernité et a ainsi conservé tout son charme avec ses décors d’origines. Cette adresse est devenue célèbre en devenant l’un des décors du film Halfaouine, sorti en 1990. Ce long-métrage relate la vie d’un jeune garçon de 12 vivant dans le quartier populaire de Halfaouine et se faufilant dans les bains turcs pour y observer les jeunes femmes.
Pour une halte historique, la mosquée Zitouna est le parfait compromis entre histoire, architecture et méditation. Appelée mosquée de l’olivier, elle est la plus grande de la médina de Tunis, puisqu’elle s’étale sur plus de 5.000 mètres carrés. Neuf entrées, 184 colonnes, 15 nefs, 6 traversées et des espaces à perte de vue font de ce lieu, un incontournable de Tunis. Elle avait initialement le rôle d’un poste de défense avec une vue sur la mer et des tours de contrôle au nord et au sud du bâtiment.
Selon la légende, cette mosquée a été construite sur un lieu de prière antique où se trouvait un olivier d’où son nom : "zitouna" en arabe signifie "olive". Après plusieurs destructions et guerres, ce lieu de prières sera reconstruit en mélangeant les styles et les inspirations andalouse, islamique, romaine… Elle se compose d’une salle de prière hypostyle, c’est-à-dire, un espace fermé dont le plafond est soutenu par des colonnes.
Devant l’aspect imposant du monument, il n’est pas une dynastie qui n’ait voulu laisser une trace de son passage ici bas. Le sultan hafside Abou Yahya Zakaria, en 1316, isole la salle de prière par une série de portes en bois. Il dote la cour de trois galeries qui l’encadrent et ajoute à l’extérieur, au devant de la façade, une cour qui sera couverte au XVIIème siècle, explique l’office de tourisme de Tunisie. Par la suite, les turcs rénovent le décor de la salle de prière en ajoutant du plâtre sculpté. Au milieu du XIXème siècle, le ministre Khaznadar agrémente la cour avec des colonnes et des chapiteaux en marbre blanc directement importés d’Italie.
Une visite à Tunis ne serait pas complète sans un passage par le souk el Fekka qui se trouve aux pieds de la Grande Mosquée. On est immédiatement immergé dans une ambiance orientale avec l’odeur des épices et le fourmillement du marché. Les Tunisiens y viennent principalement pour se procurer les ingrédients nécessaires à la préparation des gâteaux présents à toutes les fêtes de la naissance, au mariage, à l’aïd el Seghir qui marque la fin du mois de ramadan.