Beaucoup de chômeurs pourraient être radiés de Pôle emploi. Les contrôles vont en effet se généraliser. Le système a été testé dans trois régions et à partir du mois d'août, des équipes de contrôleurs devraient être déployées dans toute la France. Elles vont recevoir chaque jour une liste de chômeurs tirée au hasard ou dont le cas a fait l'objet d'un signalement. Première vérification : le demandeur d'emploi est-il inscrit sur le site de Pôle emploi ? S'est-il abonné aux offres ? A-t-il créé son compte personnel ?
Le chômeur reçoit ensuite un questionnaire et devra fournir des pièces justificatives comme des mails de candidatures par exemple. Si cela ne suffit pas, un entretien téléphonique sera effectué avec un contrôleur. La dernière étape sera la convocation pour un rendez-vous en face-à-face.
La sanction est sera la radiation de Pôle emploi, d'abord pour quinze jours. Elle pourra durer jusqu'à six mois s'il y a récidive et qu'il n'y a toujours pas volonté de chercher du travail activement. Le document qui détaille les modalités du dispositif précise que les agents de Pôle emploi n'auront pas d'objectif en termes de nombre de contrôles ou de nombre de radiations.
Cependant, la généralisation des contrôles est perçue comme une mesure "inutile" et "stigmatisante", selon Pierre-Edouard Magnan, délégué fédéral du Mouvement national des chômeurs et précaires. Le fond du problème est "qu'il n'y a pas de travail". Il estime qu'il "faudrait se mettre en capacité de proposer des offres. Une fois de plus, on montre du doigt les personnes qui n'ont pas d'emploi, sous prétexte qu'ils n'en n'ont pas. Ce sont au mieux des paresseux au pire des fraudeurs. On continue d'opposer des salariés mal-payés avec des chômeurs sans emploi et sans salaire".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.