Libre-échange : l'UE doit protéger les États membres selon le principe du gagnant-gagnant

CHRONIQUE - Pendant la campagne des Européennes, "RTL" vous aide à y voir plus claire sur les grandes questions économiques et politiques. Samedi 17 mai, la question des importations étrangères est posée.

Les élections européennes 2014 se déroulent le dimanche 25 mai en France (illustration)

Crédit : AFP / Archives, Philippe Huguen

Je m'abonne à la newsletter « Économie »

Avec les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique entre l'Europe et les Etats-Unis, la question de la protection sur les importations est à nouveau posée.

Préserver l'exception culturelle ou doper la croissance

Les Américains vont-ils nous envahir avec leurs poulets rincés au chlore ou leurs bœufs aux hormones ? Pour l'instant, la France a réussi à sauver son exception culturelle et le fait que les pouvoirs publics subventionnent notre secteur de la culture.

Mais il faut voir aussi que ce traité va permettre de créer deux millions d'emplois dans l'Union européenne et que la France pourrait y gagner un demi point de croissance rien qu'en accélérant aux États-Unis ses ventes de charcuterie ou en ayant accès aux marchés publics américains.

Un principe gagnant-gagnant

L'Union européenne est la première puissance commerciale de la planète. Mais 10% de ses emplois dépendent du commerce extérieur.

L'été dernier, l'Europe avait annoncé la création de taxes temporaires sur les panneaux solaires chinois, vendus à pertes par Pékin. Une décision qui avait provoqué la fermeture de nombreuses entreprises dans l'Hexagone avant que le gouvernement ne mette un frein à ce matériel subventionné par Pékin et vendu à perte en France.

D'une manière générale, les importations étrangères doivent être stoppées si les produits français ne peuvent pas arriver à l'étranger aux mêmes conditions, selon le principe du gagnant-gagnant. Et ce pour éviter toute tentative de dumping. Cela vaut pour les produits américains, comme pour les chinois.