Les yaourts de la Ferme des Peupliers : quand un ancien vétérinaire devient entrepreneur
REPLAY - Dans cette ferme, 200 vaches mangent sans OGM et donnent un lait riche en protéine et pas trop gras.

Aujourd'hui, on va déguster les yaourts de la Ferme des Peupliers. On file en Normandie, à Flipou, à 30 kilomètres de Rouen, là où 200 vaches mangent sans OGM : leur alimentation, c'est 40% d'herbe et le reste, d'autres fourrages, le tout cultivé sur place dans la ferme. Là où les vaches ont droit à un petit matelas en caoutchouc sous la paille, pour un repos confortable, là où des tuyaux relient directement la salle de traite à l'unité de production des yaourts, pour un lait rapidement transformé. Un lait riche en protéine et pas trop gras. "On n’écrème pas, c'est pour ça qu'il y a une petite couche de matière grasse sur nos yaourts. Le lait ne subit aucun traitement", précise le propriétaire de la Ferme des Peupliers, François Chedru.
À l'origine, ce dernier était vétérinaire. Mais il est issu d'une famille de paysans : 13 générations. "On est en Seine-Maritime depuis 1620", se réjouit cet homme qui travaille avec ses deux fils et 33 salariés. Un attachement fort à la Normandie. Ce vétérinaire s'est spécialisé dans la nutrition des vaches, et il y a 10 ans, il rachète cette Ferme des Peupliers. "J'ai toujours eu la fibre entrepreneur et aujourd'hui, c'est moi qui bats la mesure", confie-t-il.
Un pot de yaourt à 75, voire 80 centimes
En un an, la ferme produit seulement l'équivalent d'une journée de fabrication d'une usine Danone. 1.800.000 litres de lait, 10 millions de pots de yaourts avec, c'est vrai, un prix de vente deux fois plus élevé qu'un prix d'un géant de l'agroalimentaire. "On est à 75, voire 80 centimes le pot". Et ça se vend sans problème. Sur les marchés, dans les crèmeries et sur les tables des palaces, à Dubaï, Singapour, Hong-Kong.
François Chedru vise maintenant les Parisiens, qui par définition ont davantage de pouvoir d'achat. Les yaourts de la Ferme des Peupliers sont référencés dans certaines supérettes et pour faire découvrir le goût de la qualité, la ferme reçoit des groupes scolaires, avec un François Chedru toujours étonné de voir des enfants découvrir qu'un yaourt est fabriqué avec du lait de vache.