On attend des hausses de prix de 20%, alors que l'huile d'olive est déjà un produit cher, au moins pour le haut de gamme, l'extra-vierge. La récolte de l'année dernière avait été catastrophique. Pour partie à cause de la météo en Espagne, une période de canicule là-bas, et pour partie à cause de l'attaque d'une bactérie qui s'attaque à l'olive, en particulier dans la région des Pouilles, dans le Sud de l'Italie. Là-bas, une bactérie dessèche complètement le fruit. Elle a détruit la production d'au moins un million d'arbres. Du coup, la récolte italienne de l'année dernière a été la plus mauvaise depuis vingt-cinq ans. Le cours de l'huile d'olive a donc explosé l'année dernière. C'est l'une des seules matière premières qui a vu ses prix progresser dans un marché mondial au contraire dominé par une glissade généralisée.
Le Maghreb et le Moyen-Orient se substituent péniblement aux deux premiers producteurs mondiaux que sont l'Espagne et l'Italie, avec une huile de qualité moyenne. La Tunisie, en particulier, a profité des déboires de l'Europe du Sud pour devenir cette année le premier exportateur mondial. Il y a aussi la Grèce, mais qui souffre de la crise économique. Le pays possède plus de 500.000 producteurs d'huile d'olive, des indépendants, ou de toute petites entreprises familiales. La récolte à été bonne chez eux, mais leur activité est ralentie, à cause de la crise économique cette fois-ci. Car ils veulent désormais faire payer en cash, pour éviter les impôts et l'utilisation d'un système bancaire qui ne permet plus de retirer librement son argent. Du coup, les livraisons sont ralenties.
La France est un tout petit producteur d'"or vert", avec quelques milliers de tonnes par an - là où l'Espagne et l'Italie comptent en centaines de milliers de tonnes annuelles. Nous avons 4 millions d'oliviers et 28.000 producteurs dans le sud du pays. Cela ne compte que pour moins de 1% de la production mondiale. La France possède même plusieurs appellations d'origine contrôlée d'huile d'olive. Mais nos producteurs ont aussi souffert de la fameuse bactérie, qui a réduit la récolte de Provence de 70%, là encore à cause d'une météo qui a favorisé de développement du germe tueur. Cela devrait aller beaucoup mieux cette année. Grâce à l'été très chaud de 2015, la récolte de fin d'année a été excellente.
L'Europe compte pour 80% de la production mondiale. Mais la consommation de développe à grande vitesse partout dans le monde. Selon les pays, cela progresse de 5 à 10%, souvent partir de faibles volumes. Dans le monde anglo-saxon et en particulier aux États-Unis, cette huile chère est devenu l'un des symboles de la gastronomie raffinée et de l'art de vivre européen.
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