Le niveau exceptionnellement bas de la monnaie unique peut changer le climat économique européen. Cela peut apporter un supplément de croissance très appréciable en France et dans toute la zone euro.
Le mécanisme est simple. Les produits que l'on exporte (Airbus, parfums, voitures...) sont vendues sur les marchés extérieurs. Quand l'euro baisse, ils sont moins chers une fois leur prix converti dans la devise étrangère. Cela nous permet d'en vendre plus. Il y a donc plus d'activité chez nous.
L'Allemagne, avec qui nous commerçons beaucoup, vend aussi beaucoup en dehors de la zone euro. Si elle profite de la baisse de la monnaie unique, elle nous achètera aussi davantage de biens. Nous profitons de la baisse de la devise non seulement avec nos propres exportations, mais aussi via celles de nos partenaires européens.
Une baisse de la monnaie fait toujours redémarrer la croissance. Cela donne un avantage compétitif par rapport aux pays dont la monnaie ne baisse pas. Une dévaluation permet de prélever de la croissance chez les autres.
Une baisse de la monnaie fait toujours redémarrer la croissance
François Lenglet
Toutes les périodes de forte croissance de l'Europe ont coïncidé avec une baisse des devises européennes. En 2000, on avait 4% de croissance (cela semble complètement exotique aujourd'hui). L'euro était alors au plus bas de toute son histoire (beaucoup plus bas qu'aujourd'hui).
Selon certains calculs, si la baisse de l'euro se poursuivait tout au long de l'année, elle pourrait nous faire gagner 0,7% de croissance. Reste que la dévaluation renchérit les produits importés, notamment le pétrole. Mais cette fois-ci, l'or noir baisse. C'est donc tout bénéfice.
Pourquoi avoir attendu ? Pour dévaluer l'euro par rapport au dollar, il faut être deux : la zone euro et l'Amérique. Jusqu'à il y a peu, les États-Unis avaient intérêt à avoir une monnaie faible, pour relancer leur propre économie après la crise.
Maintenant, c'est fait : leur croissance est désormais suffisante. Ils ont donc intérêt à tempérer un peu l'activité pour éviter la surchauffe. Il leur faut une monnaie forte, alors qu'il nous faut une monnaie faible. Les deux rives de l'Atlantique ont intérêt à la même chose. Les deux banques centrales pilotent ce rééquilibrage des taux de change.
Il est tout à fait possible que la baisse de l'euro se poursuive
François Lenglet
Il est tout à fait possible que la baisse de l'euro se poursuive. Cette baisse apporte bien plus aux entreprises que notre fameux "pacte de compétitivité", si laborieux à mettre en oeuvre.
Le rôle d'un gouvernement n'est pas pour autant nul. Il est au contraire essentiel dans le fonctionnement du marché du travail ou dans la politique de formation, mais aussi pour l'établissement de la confiance.
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