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EDF, une entreprise sous haute tension

REPLAY / ÉDITO - L'entreprise d'électricité traverse une période bien difficile. Elle a même été exclue du CAC 40.

Le projet d'EPR au Royame-Uni provoque des dissensions chez l'électricien français
Le projet d'EPR au Royame-Uni provoque des dissensions chez l'électricien français
Crédit : AFP / Archives, Stéphane de Sakutin
EDF, une entreprise sous haute tension
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EDF, une entreprise sous haute tension
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L'électricien national valait 160 milliards d'euros en 2008. Il vaut aujourd'hui 19 milliards. Cette société publique a perdu en cinq ans l'équivalent en valeur de deux années de recettes d'impôt sur le revenu. C'est cette fragilité qui interdit à EDF de figurer dans la première division boursière. Si cette exclusion a certainement été un choc pour l'entreprise, ce ne fut qu'une demi surprise pour les analystes.

EDF, dont 85% du capital est public, est face à un mur de dépenses qui, pour être franchi, exigera d'énormes transformations structurelles. D'ores et déjà, 36.000 cadres font une croix sur les 35 heures. Mais cela est anecdotique face aux milliards (on parle de 5 milliards) qu'il va falloir injecter dans la société pour qu'elle surmonte ses besoins immédiats.

Grand écart

EDF est dans une double seringue. D'abord celle du calendrier : il faut tout à la fois financer le projet de construction de deux EPR en Grande-Bretagne (une affaire à 25 milliards). Il faut racheter les activités réacteur d'Areva qui agonise (la facture se monte à deux milliards). Il faut mettre de côté près d'un milliard pour le site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure. Enfin, la Cour des comptes tire la sonnette d'alarme : il va falloir dégager une centaine de milliards d'ici 2030 pour rénover et sécuriser nos centrales nucléaires.

La deuxième seringue est tout aussi douloureuse. D'un côté, EDF vend sur le marché de gros à des prix inférieurs à ses coûts de production ; de l'autre, la réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production d'électricité signifie une perte de revenus annuelle de 5 à 6 milliards. Tout cela se fait aujourd'hui au profit des nouveaux opérateurs d'énergies nouvelles qui sont largement subventionnées. EDF, elle, doit faire un grand écart. Pour ce faire, elle va vendre des morceaux de l'empire.

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