Les vieillards font la fierté des Bordelais. Il s'agit d'objets de faïences typiques de Bordeaux et créés par La manufacture Viellard. Cette faïencerie connaît un grand succès au milieu du 19e siècle. Les émaux de Bordeaux, spécialité de Viellard, sont tout un art.
Ils ressemblent à s'y méprendre aux émaux de Longwy avec le fameux trait d'émail noir qui délimite les couleurs, ce qu'on appelle les cloisonnés. Jules Viellard fait venir Amedée de Caranza, le décorateur de Longwy. C'est lui le spécialiste du cloisonné qui apporte à Longwy le trait noir séparant les couleurs. Comme il a dirigé les usines de céramique de l'Empereur du Japon, ses décors s'inspirent du pays du soleil levant.
Une fois à Bordeaux, Amedee de Carenza fait mieux et développe petit à petit une nouvelle technique, celle du fondu, où les émaux sont posés et les décors ne sont plus cloisonnés. Parmi les émaux de Bordeaux, les premières collections sont des cloisonnés, puis l'émail noir disparaît. On entre dans le haut de gamme et Bordeaux supplante Longwy.
Tous les modèles sont marqués d'un D au dos et sont numérotés. C'est le numéro du décor. Il y a le nom de la fabrique, celui du décorateur, et même celui de l'ouvrier émailleur. D'où un certain nombre de lettres derrière.
Les prix sont élevés, car la production s'est arrêtée en 1895. Malgré le succès des Vieillards, la manufacture a raté le virage de l'art deco. La fabrication de ces émaux n'a donc duré que 20 ans. Mais on trouve des vases, des assiettes, des plats. À partir de 150 euros, vous pouvez chiner une salière et 250 euros pour un beau vase.
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