Le gouvernement ne se faisait pas d'illusions sur le front du chômage. Les chiffres du ministère du Travail et de Pôle emploi le confirment. Conformément aux prévisions pessimistes de Manuel Valls mardi, le chômage a connu en juillet un neuvième mois consécutif de hausse. La cinquième d'affilée pour François Rebsamen depuis son arrivée au gouvernement. La plus forte depuis le mois de février.
Avec plus de 26.000 (26.100) demandeurs d'emploi supplémentaires, le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) a augmenté de 0.8% le mois dernier pour s'établir à 3.424.400 en France métropolitaine à la fin du mois de juillet. Un nouveau record. Sur les 12 derniers mois, l'augmentation est de 4.3 %.
La tendance est la même pour le nombre d'inscrits à Pôle emploi en activité réduite (catégories B et C), qui s'établit à 1.659.400 dans l'hexagone. Sur un mois, le nombre de demandeurs d'emplois en activité réduite courte (catégorie B) augmente de 0.2% (3.3% sur un an). Le nombre de personnes en activité réduite longue (catégorie C) connaît une hausse de 1.3% (+8.4% sur un an).
Au total, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi toutes catégories confondues s'établit à 5.083.800 en France métropolitaine à la fin du mois de juillet 2014. Un chiffre en hausse de 0.8% (+ 40.600 personnes) par rapport au mois dernier et de 5% sur un an. Outre-mer et activités réduites incluses, le chiffre est porté à 5.386.600.
Manuel Valls avait prévenu mardi sur le plateau du 20 heures de France 2 que les "chiffres ne pouvaient pas être bons" et qu'ils "seront même négatifs" compte tenu du "niveau de croissance que nous avons". Tous les voyants économiques sont effectivement au rouge. La croissance est nulle depuis deux semestres et le gouvernement a dû revoir à la baisse ses prévisions de croissance. Aucun organisme international ne prévoit d'inversion de la courbe du chômage en France avant 2015.
Le ministère du Travail rappelle que les dispositifs existants vont être amplifiés avec l'apprentissage, la garantie jeune et bien évidemment le pacte de responsabilité. Le gouvernement espère plusieurs centaines de milliers de créations de postes des 40 milliards d'euros de baisse du travail octroyés aux entreprises. Le 10 septembre prochain, une réunion des cinquante plus grandes branches professionnelles doit avoir lieu sous la conduite du ministre du Travail François Rebsamen pour faire un premier bilan des contreparties des entreprises au pacte de responsabilité.