Vous monterez bientôt dans un bus sans chauffeur

On connaissait le métro autonome. Attendez-vous dans les prochaines années à monter à bord d'un bus sans chauffeur. Le véhicule avance tout seul dans la circulation, tourne automatiquement le volant, s'arrête aux feux et redémarre. On croit rêver. Mais ce n'est plus de la science-fiction. Ces engins sont déjà prêts. Ils ont été développés en grande partie d'ailleurs par des entreprises françaises. C'est le cas de cette société lyonnaise, Navya, qui a dévoilé une petite navette électrique.

Équipée de trois lasers et de huit caméras, elle peut transporter jusqu'à quinze personnes. Ne vous attendez pas à des records de vitesse, puisque la navette roule à 25 km/h. Pour l'instant, vous ne la croisez pas sur les routes. En tout cas, pas avant que la législation l'autorise. En attendant, elle est destinée aux tarmacs des aéroports ou encore aux campus universitaires.

Test grandeur nature

Une expérience de grande ampleur va quand même être menée dans le trafic. Cela va se passer aux Pays-Bas. Dans un mois, plusieurs mini-bus baptisés "We Pod" vont parcourir une dizaine de kilomètres entre deux villes, à une vitesse moyenne prévue de 25 km/h et des pointes à 40 km/h. Pour y accéder, les passagers réserveront via leur smartphone et ouvriront les portes avec une application dédiée.

Pour réduire au maximum les risques, ces navettes ne rouleront ni aux heures de pointe, et encore moins par mauvais temps. Une personne surveillera à distance, via une caméra, que tout se passe bien. Si l'expérience est concluante, cela pousserait les autorités européennes à autoriser rapidement - peut-être d'ici deux à trois ans - les bus sans chauffeur dans nos rues.