Radu Mihaileanu : "J'espère que l'Amérique nous fera quand même rêver"

INVITÉ RTL - Radu Mihaileanu, réalisateur et scénariste français, présente son nouveau film, "L'Histoire de l'amour", qui se déroule en partie à New York. Il réagit notamment à l'élection de Donald Trump.

Radu Mihaileanu en septembre 2016 au festival du film de Deauville

Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP

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Cinq ans après La Source des femmes, Radu Mihaileanu revient avec L'Histoire de l'amour, en salles depuis le 9 novembre. Ce film nous plonge avant la Seconde Guerre mondiale, dans un village polonais. Léo et Alma s'aiment. Lui va faire d'elle sa muse, "la femme la plus aimée au monde" comme il l'appelle dans son livre. Mais la guerre arrive, et le père d'Alma l'envoie à New York. Léo survit miraculeusement à la guerre, mais les deux jeunes gens se perdent. En parallèle, le film illustre également une adolescente, nommée elle aussi Alma, qui vit de nos jours à New York et fait face à l'amour dans la virtualité, à l'ère des réseaux sociaux.

Dialogue entre l'intime et la grande histoire, entre la tragédie et la comédie, L'Histoire de l'amour raconte les vies d'êtres humains exceptionnels. "J'ai besoin de héros qui me disent 'l'humanité n'est pas finie'", confie le scénariste et réalisateur. Rescapé de la dictature roumaine de Ceausescu, Radu Mihaileanu se promet d'"aimer la vie et de tout faire pour que l'amour et l'humour règnent sur la bêtise et la haine".

J'espère que l'Amérique nous fera quand même rêver.

Radu Mihaileanu, réalisateur

Ce film présente un casting remarquable, avec Elliott Gould, grand acteur des années 1970, "un mec succulent qui joue vraiment à la Woody Allen", selon le réalisateur, qui salue également le rôle "central" de Derek Jacobi. Aussi, une jeune actrice prometteuse, Sophie Nélisse, incarne Alma jeune. "Suivez-la (...), cette fille est la Meryl Streep de demain", promet Radu Mihaileanu.

L'Histoire de l'amour donne à voir l'arrivée des émigrants européens en Amérique. Il est sorti le jour de l'élection de Donald Trump à la Maison blanche. "J'espère que l'Amérique nous fera quand même rêver", commente le réalisateur. Selon lui, l'élection en question "n'est pas qu'un phénomène américain. C'est un phénomène mondial, ces populismes qui montent".

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