À quelques heures de la rentrée scolaire, Phillippe Saurel, le maire de Montpellier, est excédé par les mesures de sécurité réclamées par l'État dans les écoles. L'élu annonce qu'il ne pourra pas les faire appliquer sans augmenter les impôts locaux. En effet, s'il devait faire respecter les mesures de sécurités indiquées dans la circulaire envoyée par les recteurs, cela entraînerait "un coût incroyable en termes d'investissements sur les locaux mais également en termes de personnels". Phillippe Saurel prend pour exemple la fouille devant les salles de classe : "Ni les directeurs d'écoles, ni les enseignants, ni les parents d'élèves, ni les employés municipaux ne sont employés à le faire", il faudrait donc faire intervenir des policiers municipaux dans les 123 écoles montpelliéraines et donc recruter de nouveaux agents.
Au total, le maire estime que la mise en place et le fonctionnement de ces dispositifs coûteraient 15 millions d'euros à sa ville. Une somme qui vient subitement plomber le budget municipal. "Entre la décision du gouvernement et le moment où nous l'avons reçue en tant que maires s'est écoulé un mois et toutes ces mesures sont à mettre en application trois jours avant la rentrée", s'insurge Philippe Saurel. Si l'État oblige l'élu a appliquer la circulaire, il risque d'augmenter la taxe d'habitation de 13% à 15%. "C'est pas une menace", prévient-il en ajoutant : "J'ai essayé d'évaluer l'augmentation du pourcentage d'imposition que cela imposerait si nous n'arrivions pas à négocier avec l'Éducation nationale un certain nombre de mesures qui sont raisonnables. Je considère que cette circulaire n'est pas raisonnable."
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