Reims : polémique autour d'un "Camp d'été décolonial"

Un événement assez particulier ouvre ses portes ce jeudi 25 août à Reims. Intitulé "Camp d'été décolonial", ce dernier a vocation à dispenser des formations au sujet de "l'antiracisme politique". Au programme des quatre jours, de nombreux ateliers autour de thèmes comme "la désobéissance civile", ou le combat "des politiques anti-migration". En fait, la manifestation se destine aux personnes subissant "à titre personnel le racisme d'État français". Mais le problème justement, c'est le caractère discriminant des inscriptions, selon la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA). "Même si c'est privé, il y a quand même une notion d'illégalité du moment que ça touche un critère discriminatoire", témoigne Noémie Michelin, la présidente de la LICRA, à France Bleu Champagne-Ardenne.

En effet, en inscrivant sur leur site, "le Camp d’été est réservé uniquement aux personnes subissant à titre personnel le racisme d’État", les organisatrices laissent entendre que tout le monde n'est pas convié. Toute personne qui n'est pas directement concernée par "le racisme d'État", se trouve dans l'incapacité de s'inscrire. La phrase reste ouverte à interprétation, mais pour certains il s'agit en fait d'une impossibilité pour les blancs de se rendre à l'événement, ces derniers ne subissant a priori pas "le racisme d'État". D'où la polémique qui commence à enfler. Cependant, en restant assez floues, les organisatrices n'ont enfreint aucune loi. De fait, ni la mairie, ni la préfecture de Reims n'ont envisagé d'interdire l'événement. 

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