En pleine polémique sur le projet de loi "immigration et asile", Raphaël Pitti a fait le choix de renoncer à la promotion au titre d'officier de la Légion d'honneur que lui avait attribué Emmanuel Macron. La raison, montrer son désaccord avec le désengagement de l'État envers les demandeurs d'asile. Médecin humanitaire et ancien militaire, il se bat depuis plusieurs mois à Metz en tant qu'adjoint au maire pour venir en aide aux migrants.
"Ce qui m'a motivé pour l'instant, c'est ce que je vis au quotidien ici depuis deux ans : la manière dont sont reçus les demandeurs d'asile qui vivent dans la rue, le manque d'hygiène qui leur est octroyé, les interventions quotidiennes de la police, toutes les difficultés qui leur sont faites…", déplore Raphaël Pitti au micro de RTL. D'après le conseiller municipal de Metz la violence à l'égard des migrants atteint un seuil inédit.
Quand je vois comment est organisé l'accueil en Allemagne, j'ai honte de la manière dont cela est fait en France.
Raphaël Pitti, conseiller municipal à Metz
"Ce que je comprends, c'est qu'il y a une coercition qui ne s'est jamais vue, même à l'époque de monsieur Sarkozy", affirme-t-il. "Quand je vois comment est organisé l'accueil en Belgique, quand je vois comment est organisé l'accueil en Allemagne, j'ai honte de la manière dont cela est fait en France", dénonce Raphaël Pitti.
"Je peux comprendre que l'on soit débordé, mais de notre côté nous ne nous donnons pas les moyens de faire en sorte que cela puisse mieux se passer", ajoute-t-il.
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