Le rituel est presque immuable sur la place de la République à Paris. Tous les soirs depuis six jours, des personnes se rassemblent pour passer la nuit sur place, discuter et échanger leurs idées, elles sont dispersées le matin par les forces de l'ordre et d'autres reviennent inlassablement le soir suivant. Ce mardi 5 avril n'a pas dérogé à la règle, un millier d'anonymes étaient sur les lieux et le mouvement commence même à s'étendre à la province puisque les premiers rassemblements ont été constatés à Lyon, Toulouse, Rennes, Nantes et Strasbourg. Environ 500 personnes ont notamment été comptabilisées sur la place du Capitole dans la ville rose.
L'origine de ce vent de protestation s'est nourri dans la contestation du projet de loi El Khomri mais ces rassemblements deviennent des moments de partage et de discussions sur l'écologie, l'économie, le travail ou encore les médias. "Nous ne sommes plus dans la simple revendication contre un projet de loi mais dans quelque chose de plus vaste", a commenté Alex, DJ et encadrant de la "Nuit debout" parisienne qui a reçu le soutien d'un député européen de Podemos ce mardi.
Ils étaient près de 300 personnes à Nantes sur la place du Bouffay. L'esplanade Charles-de-Gaulle de Rennes a accueilli 200 hommes et femmes au plus fort de la soirée. À Lyon, malgré une interdiction de rassemblement sur la place Mazagran, les 300 personnes mobilisées se sont retrouvées sous le pont de la Guillotière pour une assemblée générale. Les organisateurs de la mobilisation de Strasbourg disent avoir vu près de 300 anonymes durant cette nuit blanche. Des rassemblements plus modestes ont eu lieu dans d'autres villes de France alors que des actions similaires seront menées à Rouen, Bordeaux, Montpellier ou encore Lorient à partir de samedi prochain et même à Bruxelles dès la nuit de mercredi à jeudi.
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