La ville de Montpellier et la société de transport de l'agglomération (TaM) sont sous les feux des projecteurs, pour une sombre histoire de discrimination envers la population Roms. Tout est parti de l'interview dans La Gazette de Montpellier du délégué syndical Force ouvrière de l'entreprise, Dominique Grenier. Celui-ci y expliquait que "les Roms sur les bus de la ligne 9 constituent un danger sanitaire".
Une déclaration qui a soulevé l'indignation de tous, y compris des syndicats. Du côté de la société de transport, on avait eu vent de ce problème et des mesures avaient été prises.
"C'est une véritable infection", telle est la teneur des propos tenus par Dominique Grenier le 2 avril dans La Gazette de Montpellier, en évoquant l'odeur que dégageraient les Roms sur la ligne 9 du bus. Le représentant FO préconisait aussi de mettre en place des navettes spéciales pour transporter les Roms du camp de Gramont, un quartier au nord de Montpellier, jusqu'à Odysseum, une zone commerciale d'où partent d'autres transports vers le centre ville. Publiée le 2 avril, l'interview a fait polémique.
Cette proposition a été fustigée par la CGT TaM sur son compte Facebook : "Ce ne sont pas des lépreux, ils sont suivis sur le plan sanitaire ! Luttons contre la pauvreté pas contre les pauvres". Le syndicat Sud, de son côté, a qualifié les propos de "racistes et discriminatoires". Contacté par Le Monde, la direction de TaM a affirmé via son directeur général que "cette problématique entre conducteurs et populations Roms est ancienne et très difficile à traiter".
Jean-Luc Frizot indique que des bombes désodorisantes avaient été distribuées aux conducteurs, et que des substitutions de bus avaient été effectuées le temps de nettoyer ceux de la ligne 9. Au-delà de ces mesures, aucune autre "à caractère discriminatoire mentionnée dans les propos d'organisations syndicales n'a été envisagée", assure M. Frizot.
Du côté de Force Ouvrière, on se contente d'évoquer des "propos malheureux" de la part de Dominique Granier. Mais selon lui, "Force Ouvrière n'a jamais demandé la création de la navette spéciale Roms", assurant que c'est bien la direction qui a proposé de sous-traiter une navette en Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. FO juge "les propos de la direction mensongers et inqualifiables".
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