Meuse : un agriculteur interpellé dans l'affaire du Français arrêté en Ukraine

Un agriculteur qui connaissait Grégoire Moutaux, le Français arrêté au mois de mai en Ukraine avec un arsenal de guerre, a été interpellé dans la Meuse, lundi 13 juin. L'objectif était de procéder à "des vérifications", a confié le parquet de Nancy à l'AFP. Le procureur Thomas Pison a indiqué qu'il s'agissait d'une "piste à exploiter, car ils étaient en contact". Mais d'après les premières vérifications, dont une perquisition au domicile de l'homme, aucune piste n'aurait pour le moment été découverte. Joint par RTL.fr, le parquet de Nancy ne souhaite plus, depuis, communiquer sur ce dossier.

Les deux hommes "se connaissaient pour des raisons politiques", avait expliqué le procureur. "Ils sont, tous les deux, proches de la mouvance d’extrême droite radicale, notamment du Renouveau français, un groupuscule nationaliste, catholique et contre-révolutionnaire", rapporte une source proche du dossier au journal Le Parisien. 

Une affaire encore floue

Grégoire Moutaux, le Lorrain de 25 ans interpellé en Ukraine, aurait eu pour projet d'organiser des attentats en France durant l'Euro, ont avancé les services secrets ukrainiens. Ils avaient mis en avant une volonté du jeune homme de lutter contre "la diffusion de l'islam" et la "mondialisation". Détecté en décembre 2015, il a été arrêté après six mois d'enquête, en possession de, "125 kg de TNT, deux lance-roquettes antichars, cinq fusils d'assaut et plus de 5.000 munitions", ont détaillé les services secrets ukrainiens. D'après Le Parisien, les deux hommes auraient pu se trouver ensemble lors de l'achat de ces armes.

Des informations prises avec des pincettes par les autorités françaises. De leur côté, elles ont avoué ne pas disposer d'éléments permettant de confirmer ou d'infirmer une possible piste terroriste. Un scepticisme plus criant encore par le fait que le parquet antiterroriste n'ait pas été saisi. C'est la Juridiction interrégionale spécialisée de Nancy qui est en charge de l'enquête.