Dans l'optique de la "protection" des protagonistes, mais également pour permettre un débat "plus serein" Le procès en appel de l'assassin et violeur présumé d'Agnès Marin, se déroulera pendant 10 jours à huis clos, a annoncé lundi 29 septembre le président de la cour d'assises des mineurs de Riom (Puy-de-Dôme). L'adolescente de 13 ans avait été retrouvée brûlée en novembre 2011 au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire).
Aujourd'hui âgé de 20 ans, Matthieu est également jugé pour le viol, sous la menace d'une arme, commis un an plus tôt sur une jeune fille de 15 ans dans le Gard.
Le président de la cour, Noël Picco, a décidé que l'ensemble du procès, qui s'est ouvert lundi, se déroulerait "sous le régime de la publicité restreinte" en invoquant la nécessité d'un "débat plus serein", de la "manifestation de la vérité" et de la "protection de la première victime".
En première instance, les débats s'étaient déroulés partiellement à huis clos. Si les témoignages concernant la première victime de l'accusé n'avaient pas été rendus publics, la suite du procès avait ensuite été accessible à la presse. La personnalité et le suivi judiciaire de l'accusé avaient été au coeur des débats.
Notre pays ne saura rien de la manière dont la justice a été rendue
Me Francis Szpiner, avocat de la famille Marin
"Notre pays ne saura rien de la manière dont la justice a été rendue. Les arguments invoqués par la cour ne sont pas sérieux puisque le premier procès a démontré qu'on pouvait faire la part des choses, que la loi permettait de préserver les intérêts, à la fois de la première partie civile et les intérêts de la société", a regretté Me Francis Szpiner, avocat de la famille Marin.
"La justice a donc décidé de couvrir les errements qu'elle a commis. Décidément il y a une incapacité chez certains magistrats de tirer les leçons. Et si parfois il y a une défiance envers la justice, c'est parce que la justice sait y prêter la main en étant rendue dans la clandestinité", s'est-il encore indigné.
Le père d'Agnès s'est pour sa part dit "consterné" et "abattu".
"De toute évidence, il semblerait que les citoyens soient trop immatures pour savoir ce qui s'est passé. (...) Je suis vraiment désespéré de me dire: parce que ma fille est absente, en plus elle a tort, en plus on n'a pas le droit de faire savoir ce qui s'est passé et quels sont les événements, qui sont liés comme vous le savez à la justice et à l'Education nationale, qui ont amené à cette abomination", a lâché Frédéric Marin.
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