Les tensions sont vives depuis le samedi 13 février. Une fois le match Reims-Bastia terminé, des affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et des supporters corses. L'un des leurs, Maxime Beux, a été blessé et a perdu son œil gauche tandis que huit autres ont été placés en garde à vue. Le scénario de la victime est depuis contredit par la police. Il donne ce jeudi 3 mars sa version des faits.
Le jeune homme "récupère petit à petit" et reste actuellement auprès de sa famille et ses amis afin de "garder le moral". Jusqu'à présent, Maxime a "perdu la vue" de son œil gauche, qui est "irrécupérable". "Je n'ai pas encore perdu mon œil car il cicatrise", ajoute-t-il. Sa condition ne lui permet malheureusement pas de reprendre ses cours tant que "cette phase de cicatrisation" n'est pas finie. "Il y en a encore pour deux semaines", précise l'étudiant.
Personne n'avait rien à se reprocher ce soir-là
Maxime Beux
Si cet incident a autant été médiatisé, la version de la police en est la cause. Selon eux, Maxime se serait blessé tout seul, en tombant à terre lors d'une course poursuite. Une version, corroborée par le procureur de la République, qui "fait doucement rigoler" le jeune homme. "Les lésions sont tellement importantes que ce ne sera pas compliqué de démontrer scientifiquement, qu’il est impossible qu’une simple chute ait la violence nécessaire pour faire de tels dégâts", explique-t-il. Maxime dénonce non seulement un "mensonge grotesque", mais il accuse "surtout d'avoir été victime d'un tir de flashball".
Le jeune homme décide donc d'éclaircir le déroulement des événements. Une fois le match terminé, "un groupe part du stade pour aller boire un coup", tout en étant "suivi de près par les forces de l'ordre en civil". Tout au long de la journée, ces dernières ont été "très provocatrices", avant d'effectuer des interpellations "de façon très musclée". Maxime Beux assure qu'hormis "les insultes, qui font partie du folklore autour d'un match de football, il n'y avait rien de répréhensible" de leur part. Selon le jeune homme, les conditions qu'il décrit comme "insultantes" et "violentes", allant même jusqu'au racisme, sont injustifiées.