"À Marseille, les gouvernements ont perdu la guerre contre la drogue", dit Pascal Praud
ÉDITO - Le journaliste revient sur la triste actualité qui frappe la cité phocéenne, où l'on bat cette année le record de règlement de comptes et de tués par balles.
"Les ministres de l'Intérieur passent, les préfets valsent. Rien ne change. Un échec de dix ans, vingt ans, trente ans. Des meurtres à la pelle. Et un responsable : la drogue", explique Pascal Praud. "Le trafic ne cesse jamais. Les guetteurs ont 12 ans, ils apprennent le métier. Économie souterraine, ultra-violence : on se tue pour un territoire, pour venger un ami, pour récupérer une dose", poursuit-il.
"C'est la loi des armes : les kalachikovs circulent. Et comme les parrains ont disparu, aucune autorité ne siffle la fin de la partie", constate le journaliste, qui ajoute : "Personne ne contrôle personne". À Marseille dans les cités, "les gouvernements ont perdu la guerre contre la drogue. C'est triste, c'est regrettable, c'est inadmissible, mais c'est comme ça", conclut amèrement Pascal Praud.
Depuis un mois, la région marseillaise connaît une série particulièrement sanglante : dix personnes ont trouvé la mort par arme à feu dans le département depuis le 7 août.
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