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La Marche pour la vie à Paris le 25 janvier 2015
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
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À trois mois de l'élection présidentielle, les anti-avortement ressortent de leur tanière. Plusieurs milliers d'opposants à l'interruption volontaire de grossesse défilaient à Paris le 22 janvier après-midi au son de slogans tels que "gardez son bébé, c'est la vraie liberté", "IVG, dire la vérité c'est dissuader", ou encore "IVG tous concernés", "protéger le faible, ça c'est fort". Les participants à cette "marche pour la vie", dont beaucoup étaient venus en famille, ont quitté peu avant 15 heures la place Denfert-Rochereau dans le sud de la capitale, en direction de la place Vauban, à proximité des Invalides.
Selon les organisateurs, juste avant le départ en milieu d'après-midi, le nombre de manifestants était de 50.000, parmi lesquels ont pu être aperçus Philippe de Villiers et Christine Boutin, entre autres. Le mouvement Sens commun, issu des anti-mariage pour tous au sein du parti Les Républicains, a également apporté son soutien à cette marche pour la vie. D'après les propos des organisateurs de la journée, Madeleine Bazin de Jessey, porte-parole du mouvement et proche du candidat François Fillon, avait elle aussi annoncé sa venue.
Au cours d'une conférence de presse donnée à la mi-journée, Jean-Marie Le Méné, le président de la fondation Jérôme Lejeune, a demandé aux différents candidats à la présidentielle de mettre en place "une politique de santé publique qui lutte contre les IVG" et une autre afin d'assurer "l'accompagnement des femmes enceintes". Selon cet homme, les législations successives permettant aux femmes et aux jeunes filles d'interrompre des grossesses non désirées et d'obtenir l'assistance dont elles ont besoin "ont permis de banaliser l'avortement". En prenant notamment pour cible la suppression de la condition de détresse et le délit d'entrave contre les sites anti-IVG accusés de désinformation.
Cette marche pour la vie dominicale a été initiée par le collectif d'associations réfractaire à l'avortement et réunissant notamment les structures Choisir la vie, la fondation Lejeune, Renaissance catholique ou les Survivants. Tous protestent contre la "banalisation" de l'IVG et la proposition de loi qui prévoit de pénaliser les sites de désinformation sur le sujet. L'Assemblée nationale doit se prononcer cette semaine sur la dite proposition de loi, adoptée début décembre dernier au Sénat. Les opposants au texte estiment qu'il porte atteinte à la liberté d'expression et souhaitent donc son "retrait immédiat". Les manifestants ont reçu la bénédiction du Pape François, qui selon l'indétrônable doctrine de l'église catholique, s'oppose à l'avortement. Plusieurs délégations étrangères se trouvaient également en tête du cortège.
La veille, un autre défilé rassemblait quelque 7.000 personnes à Paris, selon les chiffres de la police, qui défendaient le droit des femmes, celui à l'avortement et dénonçaient abondamment la prise de fonction du nouveau président des États-Unis, Donald Trump, et son attitude vis-à-vis des femmes.
Pour rappel, selon les chiffres de l'Institut national d'études démographiques, le nombre d'IVG reste relativement stable depuis 1990, avec un estimation provisoire pour l'année 2015 évaluée à 14,5 interruptions pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans.
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