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Loi Travail : l'escalade de violences interpelle la presse

REPLAY - Une enquête a été ouverte pour tentative d'homicide volontaire après l'incendie d'une voiture de police par des casseurs le 18 mai à Paris.

Adeline François
Adeline François
Crédit : Maxime Villalonga
Loi travail : l'escalade de violences interpelle la presse
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Adeline François & La rédaction numérique de RTL

Il y aura sans doute la photo d'un avion demain en une de la presse, mais ce matin c'est une voiture de police en feu. Quatre hommes ont été interpellés après l'incendie d'une voiture de police, avec deux policiers à bord. Une enquête a été ouverte pour tentative d'homicide volontaire."Les casseurs à la manœuvre" titre Le Parisien - Aujourd'hui en France, "Casseurs : le gouvernement cherche toujours la riposte" en une du Figaro. Et la presse a le souffle coupé face à "cet épisode d'une violence inouïe" comme l'écrit Le Parisien, "cette véritable scène de guerre civile" pour Alain Dusart de L'Est Républicain, "le point d'orgue dans l'escalade de la violence" pour Le Figaro, "il n'y a plus de limites" constate L'Union l'Ardennais.
 
"Ce qui a été évité de justesse hier, une tragédie, risque de se produire plus vite qu'on ne le pense. Il y a une évidente détermination chez les casseurs à 'tuer du flic'", s'inquiète Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne. Et c'est donc "le moment où il devient urgent de concrétiser les appels à la fermeté anticasseurs avant que la situation ne dégénère", prévient Bertrand Meinnel, du Courrier Picard. Et c'est justement l'angle original choisi par Ouest France ce matin : "Casseurs : le difficile travail des juges". L’opinion publique voudrait davantage de fermeté. Ce n’est pas ainsi que juge un magistrat. Il doit s’en tenir aux faits et garder le recul nécessaire dans un contexte tendu.
 
Dans La Croix, Guillaume Goubert retient la violence des mots contre la police. "Ce n'est pas une nouveauté dans l'histoire de la République, il suffit de se souvenir de l'indécent 'CRS SS' de mai 68. Mais, écrit-il, on assiste actuellement à des excès de langage comme on n'en avait pas connu depuis longtemps. Hier, les individus qui ont attaqué la voiture de police à Paris ont laissé derrière eux une pancarte ou l'on pouvait lire 'Poulets rôtis, prix libre'". Rien ne justifie la violence de ces mots

Autre pancarte, autre indignation ce matin

Une pancarte brandie par une jeune manifestante du mouvement Nuit Debout à Avignon. On peut y lire "sous le point d'Avignon, on y pend tous les patrons". Cette pancarte, Sonia l'a vu passer dans la presse. Sonia est elle-même patronne et elle a décidé de s'adresser à la jeune fille dans un billet publié sur sa page Facebook, et repris ce matin par le site du Huffington Post. Et ça vaut le détour : "Chère manifestante des Nuits Debout, assis, couchés, chère jeune fille souriant à l'idée de cadavres se balançant au bout d'une corde. J'ai beaucoup aimé ton slogan. Une vision mesurée et réfléchie de la société qui t'entoure et dont tu fais partie au même titre que chaque citoyen."

"Je voulais juste te dire une petite chose. Tu es jeune et tu n'as pas encore choisi ta voie. Vu que tu ne sembles pas porter la hiérarchie dans ton cœur, peut-être vas-tu choisir d'être indépendante. Et là bim ! Tu seras ton propre patron. Je sais ça fait un choc hein, mais tu seras patron. À toi la corde, le goudron et les plumes. Youpi ! Et alors imagine, cauchemar des cauchemars... Tu réussis à bien mener ta barque. Tu as un concept innovant , des idées, des gens adhérents et tu as besoin de recruter. Tu devras recruter, devenir un VRAI salaud de patron. Un qui crée de l'emploi, forme des gens, les voit grandir professionnellement et humainement. Un qui peut-être ne dormira pas la nuit, car il se demandera comment payer ses charges et ses salaires en sachant qu'il n'a pas pu se sortir de salaire à lui-même depuis 6 mois. Bref, un enfoiré. Qui aura tout de même la chance de te lire au matin. Crois-le ou non  il y a des patrons qui donnent leurs actions à leurs salariés.Il y en a qui délocalisent. D'autres qui sauvent des villages. Ça s'appelle l'humanité, la diversité,la nuance. Un peu comme il y a des manifestants qui sourient de leur bêtise et d'autres qui ont lu le projet de loi et défendent de vraies convictions... tu vois?"

On peut s'en prendre aux patrons avec d'autres mots

Libération publie ce matin "L'appel des 40 au CAC 40" pour limiter les salariés des patrons. 40 personnalités, des artistes, des politiques, des intellectuels lancent un appel pour demander au gouvernement de "légiférer afin qu'un patron ne puisse pas être rémunéré plus de 100 SMIC". Ça vous parait déjà énorme, mais la rémunération moyenne d'un patron du CAC 40, c'est "240 SMIC". Les signataires -  parmi lesquels figurent Claude Bartolone, Anne Hidalgo, Arnaud Montebourg, Nicolas Hulot, Thomas Piketty ou bien encore Irène Frachon - précisent que le principal argument justifiant ces salaires mirobolants, celui d'un 'marché mondial' de très hauts dirigeants qui nécessiterait un alignement des salaires par le haut, n'est corroboré par aucune étude économique sérieuse. Les actionnaires les plus clairvoyants se rendent compte que ce système arrive à bout de souffle. Comme cela s'est passé chez Renault. Le Figaro révèle ce matin que le conseil d'administration de Renault s'apprête à présenter de nouvelles modalités de rémunérations pour Carlos Goshn. Oui, "il faut légiférer" a dit Manuel Valls ce matin sur RTL
 
À défaut de sabrer le champagne pour arroser cette bonne nouvelle, on vous propose plutôt une bière ce matin. Une bière lancée par une jeune start-up installée à Nuit Saint-Georges en Cote d'or. Pas exactement une terre de houblon, mais bon, cette bière artisanale fait la une du Bien Public ce matin. Elle va être commercialisée en France à l'occasion de l'Euro de foot, la consommation de bière devrait augmenter de 50% entre le 10 juin et le 10 juillet. Ils ont donc décidé de lancer la bière du supporter, l'étiquette est bleue, et la bière s'appellera... "La branlée". Oui, la branlée. Vous imaginez un peu, quand vous passerez la commande au cafetier : "Garçon, vous nous en mettrez 3 !" Un nom drôle qui peut être "retenu par tout le monde" explique la start-up.

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