Les déchets plastiques, toujours un fléau sur nos plages
REPLAY - L'association Surfrider dévoile ce mardi 12 avril le palmarès des dix déchets en plastique les plus fréquemment échoués sur les côtes françaises.
67.423 mégots de cigarettes, 25.693 sacs plastique, 15.959 cotons-tiges, 7 frigos, 607 ballons de baudruche, 2 télés... La liste établie par l'association Surfrider des déchets retrouvés sur le sable en Bretagne et au Pays Basque, est aussi longue qu'affolante. Au sein de leur rapport, l'ONG informe que chaque jour, 8 millions de tonnes de déchets finissent dans "la plus grande poubelle des sociétés modernes" : l'océan.
Néanmoins, "80% de la pollution qui touche nos mers est en réalité d'origine terrestre et issue de l'activité humaine", rappelle le président de l'ONG, Gilles Asenjo, dans un communiqué. Un exemple tout simple : le sac plastique jeté dans la rue, se retrouve dans la rivière puis emporté vers la mer. La solution a été de les interdire (ce sera effectif en juillet).
Le plastique et le polystyrène, ennemi juré des côtes françaises
Sur son site, l'association Surfrider informe que 100.000 mammifères marins sont tués chaque année et que les microparticules de plastique - issues du plastique se dégradant dans l'eau - nuisent à la chaîne alimentaire. En France, sur la plage de Porsmilin, à Locmaria-Plouzané, dans le Finistère, ou encore dans les Pyrénées-atlantiques, le plastique et le polystyrène sont rois et envahissent le paysage maritime. Parmi les suspects, la bouteille en plastique est l'ennemie numéro un mais n'est pas seule, comme le montre l'association.
En mer du Nord, une étude a montré que l'on retrouvait des bouts de plastique dans les estomacs de 90% des oiseaux et des deux tiers des poissons. Et même dans celui d'un cachalot, échoué récemment en Allemagne, des chercheurs ont retrouvé 13 mètres de filet de pêche et un pare-chocs de voiture.
Réduire les déchets de 50% d'ici 2020
Il y a aussi le problème des fortes pluies. Quand il pleut sur une ville, ça nettoie et ça emporte tous les déchets qui traînent vers les égouts. Mais quand il pleut beaucoup, les égouts débordent et tout repart vers les rivières. Pour cela, Bordeaux, Saint-Étienne ou Dijon,ont mis en place un système de pilotage des égouts par Suez-Environnement, comme un jeu en 3D. Devant un ordinateur, un opérateur surveille les tuyaux et avec des vannes, il répartit l'eau dans ceux qui ont encore de la place pour éviter que ça ne déborde. Et ça marche. Mais la mission est loin d'être terminée.
L'ONG Surfrider s'est fixé pour objectif de réduire de 50% les déchets entrant dans l'environnement marin, d'ici 2020. Un objectif atteint uniquement si "toutes les parties prenantes", autrement dit les citoyens, les industriels et les décideurs "s'engagent à la mise en oeuvre de solution concrète", déclare l'association.
