Des milliers de défenseurs de l'environnement sont rassemblés jusqu'au 5 octobre à Johannesburg, en Afrique du Sud. La préservation des espèces sauvages menacées d'extinction est la difficile mission de cette convention internationale. 500 espèces sont en danger. Une étude sur les cétacés du Cotentin a révélé des résultats alarmants concernant les dauphins de Normandie et de Bretagne.
De la baie de Seine à la baie de Saint-Brieuc, les grands dauphins sont victimes de la pollution, des PCB, des produits chimiques et du mercure. Une contamination massive. Cyrielle Zanuttini, chargée de l'étude pour le Groupe d'étude des cétacés du Cotentin (GECC) livre ses éléments d'analyse. "On ne mesure pas les polluants dans toutes les populations des grands dauphins du monde, mais notre étude montre que l'on est dans les taux les plus forts, les seuils de toxicité sont largement dépassés."
Principale source de pollution : l'homme et ses activités industrielles comme agricoles. "Il y a à peu près deux tiers du mercure qui est d'origine humaine. Pour les PCB, ce sont des polluants, qui sont interdits maintenant depuis presque une quarantaine d'années, et on les retrouve encore aujourd'hui dans des concentrations très importantes."
Des perturbations du système endocrinien, qui peut avoir des répercussions assez fortes sur la reproduction
Cyrielle Zanuttini, chargée de l'étude pour le Groupe d'Étude des Cétacés du Cotentin (GECC)
Problème : il est impossible de dépolluer, les scientifiques sont inquiets. "On peut entraîner une sensibilité plus grande aux maladies. On a aussi des perturbations du système endocrinien, qui peut avoir des répercussions assez fortes sur la reproduction et sur le développement, la croissance des petits." Aujourd'hui, le nombre de grands dauphins, en revanche, ne semble pas diminuer, mais les observations n'ont commencé qu'il y a huit ans. Qu'en sera-t-il demain ? Personne n'en sait rien.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.