La nouvelle divise. Les collégiens de 4e et 3e et les lycéens de 1ère et terminale auront désormais la possibilité de faire un stage d'une journée en milieu professionnel chaque année pendant le temps scolaire. Le nouveau dispositif complétera le stage obligatoire sur le temps scolaire en classe de 3e.
Il émane d'un amendement proposé par la députée Catherine Fabre (La République En Marche) voté jeudi 14 juin dans le cadre de l'examen du projet de loi pour "la liberté de choisir son avenir professionnel". "Ce dispositif a pour objectif d'encourager une part d'initiative de la part des élèves dans la découverte métier", est-il expliqué dans l'exposé des motifs. Le chef d'établissement devra donner son accord.
Si cet amendement a reçu l'avis favorable du ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, présent dans l'hémicycle au côté de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, gauche et droite ont critiqué la mesure. Pour le Républicain Gérard Cherpion, cette idée "absurde" provient de "gens qui n'ont jamais mis les pieds dans une entreprise". Selon son collègue Patrick Hetzel, le ministre devrait plutôt lutter contre "l'absentéisme".
"Une journée, ça n'a aucun sens" et ce sera "encore une fois une prime au piston", abonde l'élue d'extrême-droite Emmanuelle Ménard. Le communiste Jean-Paul Lecoq partage ces analyses et dit espérer "que les jeunes n'auront plus de problème pour trouver des stages".
En outre, via un amendement du gouvernement, les "campus des métiers et des qualifications", au nombre d'environ 80, vont recevoir une "consécration législative", selon l'expression de Jean-Michel Blanquer. "Dans les temps à venir, nous allons être amenés à développer ces campus", qui développent des formations initiales et continues centrées sur un secteur d'activité, a indiqué le ministre.
L'Assemblée a donné son feu vert à un article du projet de loi étendant les missions des régions en matière d'orientation, en leur confiant les directions régionales de l'Onisep. Les régions "ont quelque chose à dire sur le développement économique et social de leurs territoires", a défendu Jean-Michel Blanquer. L'ensemble de la gauche s'est élevée contre une mesure portant des "risques sur la qualité de l'information, et (son) indépendance" à l'égard des entreprises. La droite, elle, a cherché à encore renforcer le rôle des régions ou des entreprises.
La majorité a voté une série d'amendements pour mieux encadrer ces nouvelles missions des régions. Elles devront ainsi informer élèves, étudiants et familles sur les formations présentes dans la région mais aussi au niveau national et européen. Les régions devront aussi communiquer sur "la mixité des métiers et l'égalité professionnelle".
En outre, "un cadre national de référence" sera établi conjointement entre l'État et les régions, afin de "garantir l'unité du service public de l'orientation et favoriser l'égalité d'accès de l'ensemble des élèves et des étudiants à cette information".
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