Vous pouvez à tout moment soumettre une affaire à Jacques Pradel. Laissez votre message avec les principales informations nécessaires à l'équipe de l'émission pour programmer, peut-être prochainement, ce fait-divers dans L'Heure du Crime.
A la Une de l’heure du crime aujourd’hui, un cas de figure quasiment inédit qui se pose à la Justice dans une affaire criminelle, à cause des progrès de la science…
On pourrait même dire qu’il s’agit d’un véritable cas de conscience, qui se résume par cette question : Une trace ADN vieille de 27 ans, peut-elle remettre en cause un acquittement ?
Le 27 décembre 1985, un fils de viticulteur champenois, Frédéric Fauvet, disparaît mystérieusement de son appartement Épernay. Tout indique qu’il a pu être assassiné, mais le corps ne sera jamais retrouvé.
En 1988, l’ancien compagnon de la nouvelle amie du vigneron, accusé d’être l’auteur de ce meurtre, est acquitté par la cour d’assises de Reims, faute de preuve.
Coup de théâtre, 27 ans plus tard, en 2012, une analyse réalisée sur une coupe de champagne maculée de rouge à lèvres, retrouvée au domicile de la victime , révèle l’empreinte génétique de l’ancien suspect n°1. Mais, selon la loi, aucune personne acquittée légalement ne peut être remise en cause après un jugement définitif !
Le frère de la victime, Boris Fauvet, se bat pour que la justice ouvre à nouveau le dossier. Nous revenons sur l’ensemble de l’affaire avec mes invités dans un instant.
Le 27 décembre 1985, vers 13 heures, Boris Fauvet débarque chez son frère Frédéric. L'appartement est en bazar, des gouttes de sang sont encore visibles sur les murs et sur la porte, un impact de balle. Frédéric, lui, est introuvable.
L'enquête ouverte par la police se dirige rapidement vers Dominique C., l'ex-compagnon de la petite amie du disparu, qui harcelait le couple. Lui et la jeune femme étaient impliqués dans une affaire d'escroquerie aux assurances.
Mais en 1988, faute de preuves au cours du procès, le suspect est acquitté, au grand désarroi de la famille de la victime. Quelques années plus tard, en 1994, Claude Fauvet, le père de Frédéric, reçoit des appels anonymes qui lui demandent de l'argent contre des indices pour retrouver le corps de son fils. La famille, persuadée qu'il s'agit de la voix de Dominique C., enregistre les appels et en fournit une cassette à la justice. Mais aucune expertise ne sera effectuée.
En 2012 pourtant, l'affaire connaît un nouveau rebondissement. Des expertises génétiques sont réalisées dans le cadre de l'instruction. Elles révèlent la présence de l'ADN de Dominique C. dans l'appartement de la victime le jour du drame.
Problème : le droit français interdit de rejuger une personne acquittée précédemment dans la même affaire. Aujourd'hui, 30 ans après l'assassinat, le dossier pénal risque d'être refermé. Le frère de la victime, Boris, veut continuer le combat pour obtenir la vérité, et pouvoir offrir une tombe à Frédéric.
Maitre Didier Seban, avocat de la famille Fauvet ; Boris Fauvet, frère de Frédéric Fauvet ; Elsa Vigoureux, journaliste à l’Obs ; Alain Tourret, co-rapporteur de la mission d'information sur la prescription.
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