Jihad : les combattants français sont de plus en plus jeunes
REPLAY - Selon un décompte des services antiterroristes français., la barre des 100 morts a été franchie parmi les islamistes partis de France pour mener le jihad en Syrie et en Irak.
La barre des 100 combattants français tués en Syrie et en Irak a été franchie. Les services antiterroristes français ont communiqué ces chiffres, samedi 2 mai. Ce qui frappe, c'est le taux de mortalité particulièrement élevé. Ces décès sont à mettre en parallèle avec les 800 départs recensés par les autorités. Parmi cette centaine de jihadistes morts les armes à la main, certains combattants sont très jeunes.
104 Français, partis faire le jihad en Syrie ou en Irak sont morts. Parmi les derniers décès, deux adolescents de 12 et 14 ans étaient originaires de la région toulousaine. Ils avaient suivi leur mère, radicalisée en 2013. Depuis, les garçons étaient apparus à plusieurs reprises dans des vidéos de propagande jihadiste. Au moins l'un d'entre eux serait mort au combat en mars dernier.
1.600 Français impliqués dans des fillières jihadistes
Autres jihadistes français tombés sous les balles, deux frères originaires de Trappes, dans les Yvelines. Le premier avait quitté la France en 2013, le second l'avait rejoint un an plus tard. Récemment, l'un des membres de leur famille a été interpellé en France, dans le cadre d'une enquête antiterroriste.
Dans l'Hérault, la ville de Lunel, véritable terre de radicalisation, a également perdu l'un des siens. En tout, une vingtaine de jeunes hommes ont quitté la commune ces derniers mois, direction la Syrie ou l'Irak. Sept d'entre eux y sont morts.
Enfin, il y a une semaine, un triple attentat-suicide à la frontière jordanienne a fait quatre morts côté irakien. Un Français figurait parmi les kamikazes de l'État islamique. Entre ceux qui ont rejoint la Syrie et l'Irak, ceux qui comptent le faire et ceux qui sont en ce moment même en route, environ 1.600 Français sont aujourd'hui impliqués dans les filières jihadistes.
