Hausse du prix du tabac : les buralistes dénoncent "un sacré cafouillage"

Le prix du tabac grimpe. Dès lundi 13 novembre, certains paquets coûteront 30 centimes de plus. Une hausse publiée mercredi 8 novembre par Bercy au Journal officiel qui dévoile le "minimum de perception", seuil réglementaire qui oblige les industriels à augmenter leurs prix sous peine d'être lourdement taxés. "C'est un signe fort de ce gouvernement, qui avait été annoncé par son Président. Mais au-delà de cette première action, sur le minimum de perception il va y avoir un deuxième choc qui va s'engager dès le mois de mars, avec une marche supérieure à un euro", détaille Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes de France.

"Il y a une politique de santé publique, il est vrai que la France est une mauvaise élève en Europe en terme de consommations de tabac, ajoute-t-il, surpris par la soudaineté de la mesure. On constate malheureusement un sacré cafouillage (...), techniquement, c'est pour nous une gêne". Cette première augmentation intervient avant celle de 1 euro qui interviendra en mars prochain. En 2020, le paquet de cigarettes devrait passer le cap symbolique des 10 euros.

Une hausse instaurée depuis 2003, qui a eu pour principale conséquence "d'augmenter le marché parallèle, de faciliter les trafics", explique Philippe Coy, qui appelle le ministère de la Santé à être "cohérent" et à prendre des mesures fortes "de lutte contre ces marchés parallèles".