En mai dernier, Patrick Calvar, le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), avait déjà mis en garde le gouvernement. Lors de son audition par la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le patron de la DGSI avait abordé l'éventualité d'une "nouvelle forme d’attaque. Une campagne terroriste caractérisée par le dépôt d’engins explosifs dans des lieux où est rassemblée une foule importante, ce type d’action étant multiplié pour créer un climat de panique."
Une théorie confirmée par les événements
récents. Dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 septembre, la police a
découvert une voiture abandonnée en face de Notre-Dame de Paris. Dans le coffre
: cinq bonbonnes remplies de gaz ainsi qu'une sixième, vide, posée sur le siège
avant. Une vielle technique d'attaque. En 1995, un attentat avait été perpétré à la station Port-Royal du RER B, faisant huit morts et cent cinquante et un
blessés. Le dépôt d'engins explosifs reviendrait-il en France ?
Ils passeront au stade des véhicules piégés et des engins explosifs, et ainsi qu'ils monteront en puissance
Patrick Calvar, le patron de la DGSI
"Je
suis persuadé qu'ils (les terroristes, ndlr) passeront au stade des véhicules piégés et des engins
explosifs, et ainsi qu'ils monteront en puissance, a assuré Patrick Calvar. Ils
vont finir par projeter des commandos dont la mission consistera à organiser
des campagnes terroristes sans nécessairement aller à l'assaut avec la mort à
la clef." Une technique qui n'est cependant pas à la portée de tous.
"Il faut des artificiers, tempère
Jacques Di Bona, expert terroriste, sur BFM TV. Même si on lit sur Internet
comment ça se fait, on n'y arrive pas si on ne sait pas doser, si on ne sait
pas le faire. Il faut des gars qui l'aient déjà fait et qui aient déjà
appris". Obtenir un explosif militaire et le préparer n'est donc pas un jeu
d'enfant et l'importer non plus. D'ailleurs, si ce type d'attaque n'a pas
encore eu lieu, pour Jacques Di Bona, c'est parce que "aujourd'hui c'est
beaucoup plus difficile de faire passer une voiture bourrée d'explosifs par les
frontières, même si les frontières sont très poreuses. Donc ils n'ont pas pu le
faire mais rien ne dit qu'ils ne vont pas y arriver".
Malgré tout, le patron de la DGSI et l'expert en explosif, pensent que cette évolution est réellement à craindre. Déjà lors des attentats terroristes du Stade de France et du Bataclan, les terroristes étaient équipés de gilets explosifs dont la fabrication requérait une certaine expertise.
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