Le bateau va être équipé d'une aile géante, inspirée du kite surf, qu'on voit sur les plages. Cette aile ne va pas faire avancer le bateau à elle toute seule, mais elle va l'aider et réduire sa consommation de carburant jusqu'à 25%. Le navigateur Yves Parlier, qui est aussi ingénieur, espère équiper les premiers cargos dans quatre ans. Il consacre 100% de son temps à ce projet. C'est l'un des projets d'avenir financés, entre autres, par l'État.
Quand on sait que 90% du transport de marchandises dans le monde se fait par bateau et que les cargos représentent 13% de émissions de gaz à effet de serre (trois fois plus que les avions), les réduire d'un quart serait un progrès considérable pour lutter contre le changement du climat.
Le navigateur compte d'abord essayer une aile de 200 mètres carrés sur un navire de pêche, puis passer à l'étape supérieure avec une aile quatre fois plus grande sur un cargo (l'équivalent de quatre courts de tennis en superficie).
Ce projet n'est pas totalement fou. D'autres programmes de recherche existent. Une société allemande a déjà testé une voile sur un navire de marchandises. Elle a calculé qu'avec de bonnes conditions de vent, le cargo avait pu économiser 10 tonnes de fioul par jour, soit 5.000 euros au quotidien.
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