Contrôle technique : pourquoi les prix pourraient flamber en 2018
Suite à une directive européenne, le contrôle technique des automobiles va se durcir en 2018 et pourrait entraîner une hausse des prix significative.

Le contrôle technique va-t-il coûter deux fois plus cher ? C'est le risque qu'implique la directive européenne qui va entrer en vigueur en 2018, et qui étoffe le fonctionnement de ce contrôle automobile.
Datant de 2014 et prévue à la rentrée 2018, cette directive entend augmenter la sévérité du contrôle technique : "Il y aura beaucoup plus de points soumis à contre-visite, on va passer beaucoup plus de temps sur chaque contrôle" a déclaré Bertrand Billaud, gérant de centres de contrôle et président de la branche contrôle technique de la Fédération nationale de l'artisanat automobile (FNAA).
"On est des entreprises artisanales, les tarifs sont libres", a-t-il expliqué, en se montrant toutefois prudent : "chaque gérant de centre gère ses tarifs, on ne sait pas dans quelle mesure les tarifs vont augmenter".
Un niveau Bac pro obligatoire pour les contrôleurs
La directive prévoit de passer de 124 points de contrôle d'un véhicule à plus de 400. Ce qui va nécessairement entraîner une hausse des prix : d'abord parce que les temps de contrôle seront plus longs, mais également parce que les contrôleurs devront être plus qualifiés.
Actuellement, les contrôles techniques peuvent être effectués par des professionnels ayant un diplôme de niveau CAP. Or, selon la nouvelle réglementation, "il faudra obligatoirement un niveau 4 (Bac Pro)", indique Bertrand Billaud.
Autre changement, dans le cadre d'une réparation urgente à faire, l'automobiliste n'aura plus un délai de deux mois, mais de 24 heures. Actuellement, le tarif pour le contrôle d'un véhicule léger est de 65 euros en moyenne, dans les 6.500 centres que compte la France.