Si le nombre d'incidents graves dans les collèges et lycées publics a été stable en 2015, la consommation de drogues, elle, continue sa progression. Parmi elles, le cannabis reste évidemment la plus consommée par les jeunes gens qui banalisent sa consommation. Pour preuve, les spécialistes considèrent aujourd'hui qu'à 16 ans, plus de la moitié des adolescents l'ont expérimenté. Une drogue qui n'est en revanche pas la seule présente dans les établissements scolaires pour le docteur Phlippe Batel qui parle d'"expérimentations d'un grand nombre de produits psychoactifs".
L'invité de RTL Grand Soir, psychiatre et addictologue, explique par ailleurs que cette consommation de drogues de différents genres, même si elle n'intervient pas pendant les temps scolaires, est un véritable danger du quotidien. "On est toujours dans une approche globale. Bien évidemment, s'il vont se défoncer (sic) avec des produits le weekend (...) ils vont avoir des répercussions le lundi et même une grande partie de la semaine", explique-t-il au micro de RTL.
Ces répercussions s'en ressentent obligatoirement dans le travail de ces élèves dont l'apprentissage ne peut se faire dans de bonnes conditions. "Le premier danger du cannabis c'est le décrochage scolaire. On le sait parce qu'il agit sur le lobe frontal, qui est celui qui va servir au cerveau en particulier dans les capacités d'apprentissage et de prise de décision". Au delà, de la simple concentration et de la mémoire, des produits plus dangereux peuvent également altérer directement l'état psychologique. "Il y a certains produits utilisés le samedi soir, je pense à l’ecstasy, au MDMA, qui est actuellement en vogue chez les lycéens, qui vont avoir des répercussions trois jours après par une espèce de petite vague dépressive", explique le spécialiste.
Pour faire face à cette banalisation de la consommation de drogues et plus particulièrement celle du cannabis, Philippe Batel recommande aux éducateurs de trouver un juste milieu entre les discours de diabolisation totale et les discours désinvoltes. "Je crois qu'il faut apporter les informations les plus près de la réalité, indique-t-il sur RTL. Quand on explique aux adolescents les dangers, qu'on ne les moralise pas et qu'on leur donne des informations, ils savent s'en saisir", conclut-il.
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