Cannabis au volant : les premiers tests salivaires effectués
REPLAY - Le ministère de l'Intérieur a mis en place de nouveaux tests salivaires pour contrôler les conducteurs sous l'emprise de cannabis.
Un quart des accidents de la route est dû à la consommation de drogues et en particulier de cannabis. Des nouveaux tests salivaires ont été mis en place depuis le mois début de décembre, dans dix départements dont l'Île-de-France. La première expérimentation a eu lieu, vendredi 5 décembre, place de la Bastille à Paris, en présence du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. L'objectif est, à terme, de remplacer un protocole long et coûteux.
Un teste de salive
Équipés d'une lampe torche, d'un gilet fluo sur les épaules, une vingtaine de gendarmes demandent aux voitures de se ranger sur le bas-côté. Le conducteur est amené dans une camionnette pour un premier dépistage qui consiste à pratiquer un test de salive, sous la forme d'un petit bâtonnet.
Il suffit de frotter quinze secondes contre la joue gauche et contre la joue droite. Dix minutes, si le résultat laisse apparaître une bande rouge apparaît, cela signifie qu'il est positif au cannabis.
Un système mis en place d'ici fin 2015
Il est alors proposé au conducteur de se soumettre à l'expérimentation, à savoir un prélèvement de salive. Ce système pourrait bientôt remplacer la prise de sang obligatoire. "Il n'a pas besoin de la présence d'un médecin. Cela permettra d'aller plus vite et de multiplier les contrôles", explique le capitaine Cuignet, responsable de l'opération.
Danièle-Jourdain Menninger, la présidente de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, la lutte est plus efficace. "On a fait 10 millions de contrôles d'alcoolémie en 2013 mais 144.000 à l'usage de stupéfiants", note-t-elle. Si cette première expérimentation est concluante, le système pourrait se généraliser d'ici fin 2015.
