"Je trouve très bien de pouvoir voyager dans la voiture de quelqu'un d’autre ou loger chez l’habitant", affirme Guillemette Faure en guise de mise au point. "Qu’on appelle ça économie de partage ou économie collaborative ou participative, on colle une étiquette excessivement vertueuse sur une pratique qui consiste à presser tous ce qu’on a - notre logement, notre voiture, nos objets - pour voir ce qu’on pourrait en tirer", fait-elle remarquer.
"C’est d’ailleurs amusant de voir ce qu’il advient du vrai partage", lance la journaliste. "Vous vous apprêtez à aller passer le week-end chez des amis et ils vous répondent un peu gênés : 'Ah on est désolé, on a loué la chambre d’ami sur Airbnb !'", s'amuse-t-elle. Elle note aussi qu'"on ne prend plus d’auto-stoppeurs" et une baisse des dons chez l’association Emmaüs, "qui elle peut vraiment se réclamer du partage".
"En cultivant leur image sympathico-débrouillarde, les plateformes ont réussi à développer tranquilles tout un secteur de travail informel", affirme Guillemette Faure, qui fait remarquer qu'en matière fiscale, "l’économie de partage n’est pas trop friande de redistribution".
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