Alors qu'une autopsie doit encore être effectuée, des responsables médicaux ont déclaré lundi 23 février que le décès d'un bébé au CHU de Toulouse le 7 février, après une ablation des amygdales et végétations, a résulté d'"une somme de complications" graves et simultanées survenues alors qu'il était réopéré.
Un enchaînement des complications les plus graves, avec les conséquences les plus dramatiques, qui ne surviennent qu'exceptionnellement
Trois médecins du CHU de Toulouse
Le bébé de 21 mois devait être exhumé lundi pour une autopsie, dans le cadre de l'information judiciaire pour "recherche des causes de la mort", à la demande d'un juge d'instruction. Au terme de l'enquête administrative conduite à l'hôpital Pierre-Paul Riquet, "il est apparu que le décès de l'enfant a résulté d'une succession d'aléas", a écrit mardi la direction. Trois médecins de l'établissement ont ensuite détaillé un "enchaînement des complications les plus graves, avec les conséquences les plus dramatiques, qui ne surviennent qu'exceptionnellement".
Après l'ablation des amygdales et des végétations, et la pose de diabolo, l'enfant avait beaucoup saigné de la bouche et du nez, selon sa mère. "Au bout d'une heure de surveillance constante, l'infirmière pédiatrique est allée voir le chirurgien. Il a regardé l'enfant et n'a pas trouvé de saignements importants mais a préféré le garder une heure de plus en salle de réveil", a dit le Pr Bernard Sraysse, chef du service ORL.
Puis, quand l'infirmière a soudain constaté que la respiration était difficile, que la tension artérielle et le rythme cardiaque se modifiaient, il a été décidé de refaire une intervention
Pr Bernard Sraysse, chef du service ORL du CHU de Toulouse
"Puis, quand l'infirmière a soudain constaté que la respiration était difficile, que la tension artérielle et le rythme cardiaque se modifiaient, il a été décidé de refaire une intervention", deux heures après la première, a-t-il ajouté.
L'équipe a été confrontée à une somme de complications - d'ordre respiratoire et hémodynamique - et malgré les traitements, il est survenu un arrêt de la circulation sanguine pendant une quinzaine de minutes, suivi d'une réanimation
Pr Olivier Fourcade, responsable de l'anesthésie-réanimation du CHU de Toulouse
Au bloc, le chirurgien a pu "vérifier qu'il n'y avait pas d'artère coupée" mais "l'équipe a été confrontée à une somme de complications - d'ordre respiratoire et hémodynamique - et malgré les traitements, il est survenu un arrêt de la circulation sanguine pendant une quinzaine de minutes, suivi d'une réanimation", a déclaré le Pr Olivier Fourcade, responsable de l'anesthésie-réanimation au CHU.
La preuve scientifique de l'arrêt de fonctionnement du cerveau a été obtenue le jour où le décès a été annoncé aux parents
Pr Olivier Fourcade, responsable de l'anesthésie-réanimation du CHU de Toulouse
Le cerveau du bébé ayant beaucoup souffert du manque d'oxygénation, il a été décidé de le maintenir sous anesthésie générale. "Les parents avaient la crainte qu'on leur ait caché que leur enfant était décédé plus tôt" mais "la preuve scientifique de l'arrêt de fonctionnement du cerveau a été obtenue le jour où le décès a été annoncé aux parents", le 7 février, a assuré le Pr. Fourcade.
"Nos équipes sont bouleversées par le drame que traverse cette famille", ont assuré chacun des chefs de service interviewés, s'exprimant au nom des médecins directement impliqués.
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