1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. Attentats à Paris : "Si je rentre en France, c'est pour tout exploser", avait affirmé Foued Mohamed-Aggad, terroriste du Bataclan
2 min de lecture

Attentats à Paris : "Si je rentre en France, c'est pour tout exploser", avait affirmé Foued Mohamed-Aggad, terroriste du Bataclan

Le "Monde" révèle dans une enquête la correspondance d'un des assaillants du 13 novembre lors de son passage en Syrie en 2013.

Foued Mohamed-Aggad, photo non datée.
Foued Mohamed-Aggad, photo non datée.
Crédit : SIPA
Emeline Le Naour

"Ton fils est mort en martyr le 13 novembre". C'est par ce SMS lapidaire, reçu deux semaines après les attentats de Paris, que Fatima H. a appris le décès de son fils et dans le même temps son implication dans les attaques du Bataclan. L'itinéraire de Foued Mohamed-Aggad, l'un des membres du commando de la salle de concert a été retracé dans une longue enquête du Monde. On y apprend que le jihadiste est parti en Syrie de décembre 2013 à avril 2015 avec d'autres membres de la "filière de Strasbourg" dont son frère Karim. 

Les anciens compagnons du terroriste du 13 novembre seront jugés à Paris à partir de lundi 30 mai pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme, un délit passible d'une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison. Le Monde révèle la teneur des correspondances entretenues entre Foued Mohamed-Aggad et ses proches. Des échanges dans lesquels il raconte son expérience au sein du groupe État islamique en Syrie. En filigrane, se dessine le parcours tortueux du jeune homme, qui échoue à entrer dans l'armée française mais va finir par gravir tous les échelons de la hiérarchie du groupe terroriste. À Hadjira, une jeune femme qu'il veut épouser, il affirme à l'époque : "Si je rentre en France c'est pas pour aller en prison, c'est pour tout exploser alors me tente pas trop à rentrer et laisse-moi ou je suis, je suis très bien". 

Alors que sa mère Fatima tente de le convaincre de renoncer à ses projets, le Strasbourgeois de 23 ans lui rétorque le 23 mars 2015. " Si je serais resté en France, j'aurais été malheureux toute ma vie. (...) Allah m'a fermé beaucoup de portes, comme l'armée de terre, la police (...). Toutes les choses qui te font sortir de l'islam pour me préserver et me ramener dans la meilleure armée, celle du khalifa pour combattre tous ces mouchrikines et mortadins... Avoir un martyr dans la famille doit être un honneur et pas une tristesse." À l'époque, la mère de Foued Mohamed-Aggad refuse encore de croire que son fils passera à l'acte. 

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

Commentaires

Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.

Signaler un commentaire