Le temps se figera tout à l'heure à midi en France et particulièrement sur la Promenade des Anglais à Nice, pour une minute de silence en hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet. L'enquête, elle, progresse avec toujours six personnes en garde à vue.
Malgré le deuil national de trois jours, qui s'achève lundi, la polémique fait rage entre le gouvernement et l'opposition de droite et d'extrême droite sur la politique antiterroriste mise en oeuvre depuis les attentats de 2015.
Les liens entre Mohamed Lahouaiej-Bouhlel et "les réseaux terroristes", notamment le groupe jihadiste Etat islamique qui a revendiqué l'attaque, "pour l'instant ne sont pas établis par l'enquête", a déclaré lundi le ministre de l'Intérieur.
"Le mode opératoire emprunte totalement à ce que sont les messages de Daech", acronyme arabe de l'Etat islamique, a toutefois ajouté Bernard Cazeneuve. "On ne peut pas exclure qu'un individu déséquilibré et très violent ait été à un moment, dans une radicalisation rapide, engagé dans ce crime absolument épouvantable".
Avant la minute de silence, que François Hollande suivra au ministère de l'Intérieur, le chef de l'Etat présidait à partir de 09H00 un troisième Conseil de défense et de sécurité à l'Elysée depuis l'attentat, qui a fait 84 morts, dont 10 enfants et adolescents, et plus de 300 blessés.
Selon Bernard Cazeneuve, 58 personnes étaient encore hospitalisées lundi matin dont 29 sont en réanimation.
A Nice, ce moment de recueillement sera observé au monument du Centenaire, sur la Promenade des Anglais, où des "moyens exceptionnels supplémentaires" seront mobilisés pour la sécurité.
L'enquête concernant Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a quant à elle progressé, sur la recherche de possibles complicités et sur sa personnalité.
Six personnes sont encore en garde à vue et une septième a été relâchée dans la nuit de dimanche à lundi. Trois de ces six personnes ont été transférées à Levallois-Perret, près de Paris, pour être interrogées dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
L'attentat de Nice a relancé la polémique sur la politique antiterroriste du gouvernement. "Tout ce qui aurait dû être fait depuis 18 mois ne l'a pas été", a déclaré dimanche soir l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.
La présidente du FN, Marine Le Pen, avait dénoncé samedi les "carences gravissimes de l'Etat" dans la protection des Français.
Bernard Cazeneuve l'a accusée de tendre "la main à la division" voulue par les jihadistes. Son seul discours est de "pointer les musulmans de France", a-t-il poursuivi, qualifiant d'"indignes" les polémiques "dans le contexte".
Les Français semblent toutefois douter de la capacité de l'exécutif à contrer la menace. Dans un sondage à paraître lundi dans le Figaro, 99% des personnes interrogées estiment que celle-ci est "élevée" ou "très élevée" et seulement 33% d'entre elles font confiance à François Hollande et au gouvernement pour faire face et lutter contre le terrorisme.
Attentat à Nice : la polémique entre l'opposition et le gouvernement est-elle déplacée ? RTL vous invite à répondre à la question du jour.
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