Le lieu est aujourd'hui occupé par une route. Mais sans cette route, le plus important chantier archéologique sur 1914-18 en France n'aurait pas été. La saga du Kilianstollen démarre dans les derniers mois de la guerre.
"Ici s'est déroulé une tragédie, le 18 mars 1918. L'artillerie française, avec de très gros moyens, a bombardé un secteur du front à Carspach. Une portion de la galerie allemande du Kilianstollen en ensevelissant 34 soldats allemands", raconte Serge Renger, président de l'association du Kilianstollen. Vingt-et-un d'entre eux n'ont pas pu être sauvés.
L'armistice passé, la population civile de retour comble rapidement les tranchées pour reprendre les cultures. L'un des grands mystères de la guerre prend forme. On connaît l'heure du bombardement, les circonstances de l'effondrement, l'identité et la biographie des vingt-et-un soldats ensevelis. Mais on oublie complètement l'emplacement exact de la galerie...
Jusqu'au chantier de la route. Un coup de pelleteuse va dégager le toit de bois en 2010. Des chapelets associés à des balles de fusil françaises, des os de chiens (dont la consommation était encore une habitude, jusque dans les années 20, chez ces soldats originaires de Souabe) : la fouille a été fructueuse.
Les vingt-et-un soldats ensevelis ont été inhumés au cimetière militaire allemand d'Illfurth, à six kilomètres de la galerie, quatre-vingt-quinze ans après leur mort.
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