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Michel Platini : "Le cadeau qu'on a fait au Qatar est empoisonné"

Invité de RTL ce vendredi 17 octobre, Michel Platini est revenu sur tous les sujets de son actualité à travers la présentation de son livre "Parlons Football".

Michel Platini invité de RTL vendredi 17 octobre 2014
Crédit : RTL
Michel Platini invité de Bernard Poirette dans RTL Soir
00:08:14
Julien Quelen
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À l'occasion de la sortie de son livre "Parlons Football", Michel Platini a évoqué la signification du titre et l'utilisation du mot "football" qui lui tient à cœur. L'ancien numéro 10 des Bleus fait ainsi référence à l'entité "football" qui regroupe pour lui bien plus que le simple jeu de ballon.

"Le foot c'est ce à quoi on jouait mais parler de football c'est quand même quelque chose de plus important, parce que ça ne retrace pas que les dernières années mais pratiquement 100 ans de football (...) Ce n'est pas le foot de tous les jours qui se joue sur un pré ou dans un champs, c'est l'histoire du football", déclare-t-il ainsi en préambule avant d'aborder tous les sujets qui font son actualité.

Un rôle de président aux aspects multiples

Cette déclinaison du football est d'ailleurs un point essentiel dans la vision qu'à Michel Platini. Amoureux du jeu qui l'a rendu célèbre aux yeux du monde entier, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France partage aujourd'hui sa passion avec la gestion qui incombe à son rôle de président de l'UEFA

Je suis le président du show business du football (...) Mais je suis aussi le président du jeu

Michel Platini

"Je suis le président du show business du football, des matches à enjeu, mais je suis aussi le président du jeu du football européen. Il y a la locomotive, les wagons. Les wagons sont importants mais s'il n'y a pas de locomotive il n'y a pas de wagons et puis s'il n'y a pas de wagons la locomotive ne sert à rien. Je suis le cul entre deux chaises (sic), profondément passionné par le jeu mais je dois aussi faire la police au niveau du football européen". 

La président de la Fifa en 2019 ?

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Alors qu'il ne sera pas candidat à la présidence de la FIFA en 2015, le patron du football européen ne se prédestine pas forcément à la direction de l'instance mondiale. La partie "diplomatique" qui revient au président du football mondial est également un aspect de son travail à la tête de l'UEFA

"Je fais tous les jours de la diplomatie (...) On a quand même pas mal de problèmes en Europe, entre les Serbes et les Albanais, entre les Ukrainiens et les Russes (...) On a aussi pas mal de politique, le football est un enjeu extraordinaire dans beaucoup de pays est on est au milieu de ces enjeux là", souligne-t-il. 

Je n'ai pas choisi l'UEFA par défaut mais par amour ou Je ne sais pas si je serai candidat en 2019

Michel Platini

À savoir si l'ancienne gloire des Bleus sera candidat à la présidence de la FIFA en 2019, même le principal intéressé ne connait pas la réponse. Même s'il y réfléchit, Michel Platini rappelle que son choix de rester à l'UEFA est réfléchi.

"Je ne sais pas si je serai candidat en 2019. Je sais qu'en 2015, je n'y vais pas. Je n'ai pas choisi cette voix par défaut mais par amour, celui de l'UEFA, celui du football européen où il y a des choses importantes notamment l'Euro 2016. On verra en 2019. J'aurai 64 ans, on verra s'il est temps d'y aller."

La Coupe du monde 2022 au Qatar

Parmi les sujets de controverse qui concernent la FIFA, Michel Platini est souvent interrogé sur l'attribution contestée de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Après les décès de plusieurs ouvriers étrangers sur les chantiers des infrastructures, le vote de Michel Platini avait été condamné à haute voix par plusieurs contestataires. Sur le sujet, le Français a une autre vision des choses

Le cadeau qu'on a fait au Qatar est un cadeau empoisonné

Michel Platini

"Le cadeau qu'on a fait au Qatar est un cadeau empoisonné. Grâce à la Coupe du monde, les ouvriers pakistanais, indiens ou philippins auront des contrats avec leurs employeurs. S'il n'y avait pas eu ça ils auraient continué à construire des stades, des immeubles et personne n'en aurait parlé. Ils auront à rendre des comptes, toute la communauté internationale va regarder ce qu'ils font et ils devront respecter ce qui se passe dans le monde."

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