Pour démarrer une nouvelle aventure avec comme horizon ce Championnat d'Europe organisé à la maison, une échéance capitale pour le football tricolore, les Bleus se voient d'entrée proposer une affiche de gala. Le parcours des joueurs de Didier Deschamps au Brésil a ranimé une flamme éteinte depuis le fiasco de la Coupe du monde 2010 et il s'agira en quelque sorte de remercier les supporteurs et de capitaliser sur cet engouement avant deux années de rencontres sans enjeu.
Sans le sel de la haute compétition, les semaines qui viennent risquent de paraître bien mornes aux internationaux. Mais pour le moment, l'heure est aux célébrations après la dynamique enclenchée au Brésil par les jeunes Français, dans le sillage du barrage retour contre l'Ukraine (3-0, le 19 novembre 2013). Éliminés le 4 juillet par les futurs champions du monde allemands (1-0), les Bleus auront à cœur de démarrer ce cycle en se payant cette "Roja" tombée subitement de son piédestal après avoir outrageusement dominé la planète football de 2008 à 2014.
Un succès serait un symbole fort, l'équipe de France n'ayant plus vaincu l'Espagne depuis le 8e de finale du Mondial 2006 (3-1), et validerait les acquis de l'été. En convoquant 20 des 23 "mondialistes" (manquent à l'appel le retraité Landreau, Giroud et Koscielny blessés) et en dévoilant dès lundi qu'il comptait aligner l'équipe-type de la Coupe du monde (Lloris - Debuchy, Varane, Sakho, Evra - Pogba, Cabaye, Matuidi - Valbuena, Benzema, Griezmann), le sélectionneur a d'ailleurs placé ce rendez-vous sous le signe des retrouvailles.
Après un déplacement en Serbie, dimanche, dans le cadre des qualifications de l'Euro qui concernent pour la première fois le futur pays-hôte pourtant qualifié d'office, il sera ensuite temps de procéder à des essais.
Les adversaires proposés dans le groupe I, où les résultats de la France ne seront pas pris en compte, devraient largement permettre à des novices d'avoir leurs chances. Hormis le Portugal de Cristiano Ronaldo, le menu imposé par le tirage au sort de l'UEFA en février n'aura, en effet, rien de passionnant (Danemark, Serbie, Albanie, Arménie). Pour égayer cette période, la Fédération française a également prévu des rencontres face à l'Allemagne, l'Italie et l'Angleterre dont les dates restent à définir.
En attendant, Deschamps souhaite logiquement s'appuyer sur le "noyau dur" qui s'est dégagé à la Coupe du monde et dont il veut faire l'ossature de son groupe à l'Euro. Toute la question sera de savoir dans quel état de forme les titulaires fouleront la pelouse du SDF, certains ayant eu un très faible temps de jeu en ce début de saison (Evra, Cabaye, Pogba, Sakho, Varane, Matuidi).
Vicente Del Bosque a, en revanche, fait quelque peu le ménage au sein de la Roja après l'échec cuisant subi au Brésil (élimination au 1er tour). Huit des 23 Espagnols ont disparu, dont les vieilles gloires Xavi (34 ans) et Xabi Alonso (32 ans) partis en retraite internationale, et le sélectionneur a entamé un processus de rajeunissement pour tenter de redorer le blason d'un pays humilié. Le métronome Andres Iniesta est de son côté forfait (blessure au genou gauche).
Une aubaine pour les Bleus ? À voir, car les pépites ne manquent pas chez les Ibériques qui restent sur deux victoires dans l'enceinte de Saint-Denis. Et la France, certes remontée à la 10e place au classement Fifa (l'Espagne est 7e), a encore tout à prouver contre les cadors mondiaux en dépit d'un retour remarqué au sein du Top 8. À elle de ne pas gâcher sa fête.
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