Mercredi 23 mars, le Canard Enchaîné révélait que François Hollande avait vigoureusement recadré son premier ministre et son ministre des Sports qui, selon le président de la République, n'avaient pas à donner leur avis sur le retour ou pas de Karim Benzema chez les Bleus. Ce week-end, Manuel Valls et Patrick Kanner étaient présents dans les médias. L'occasion idéale pour mesurer l'efficacité de la parole présidentielle.
Avant l'intervention de François Hollande, Manuel Valls déclarait : "Un grand sportif doit être exemplaire. Les conditions ne sont pas aujourd'hui réunies pour que Karim Benzema vienne dans l'équipe de France". Dimanche 27 mars sur France 2, le chef du gouvernement paraissait un peu moins impliqué et un peu moins définitif. "Il y a une fédération française de football et surtout un très grand entraîneur. Moi je ne veux absolument pas polémiquer avec Benzema, qui est un formidable footballeur. On nous demande à nous d'être exemplaires, donc chacun doit l'être", a-t-il expliqué. Recadrage efficace, donc.
Quid de Patrick Kanner ? Le 14 mars, il expliquait aussi que les conditions n'étaient "pas réunies pour monsieur Benzema". Vendredi dernier, après recadrage, cela donnait : "Je ne suis pas sélectionneur de l'équipe de France, c'est Didier Deschamps. Je ne suis pas président de la Fédération française de football, c'est Noël le Graët. C'est à eux de prendre leurs décisions, je laisse faire les choses". Là aussi, le message présidentiel semble avoir porté ses fruits.
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