Dortmund-Monaco : "Malheureusement, le show doit continuer", dit Philippe Piat

Près de 24 heures après les explosions qui ont visé le bus du Borussia Dortmund, les joueurs du club allemand et de l'AS Monaco devaient se retrouver, mercredi 12 avril à 18h45, sur la pelouse du Signal Iduna Park pour disputer le quart de finale aller de la Ligue des champions. La reprogrammation rapide du match, notamment due au calendrier très serré de la fin de saison, suscite toutefois quelques questions, d'autant que les deux équipes n'étaient pas franchement enthousiastes à l'idée de rejouer aussi vite.

"La question est peut-être de savoir si ce sont les enjeux financiers qui obligent le match à se jouer au lendemain de l'événement. Je ne pense pas qu'il y ait un lien, parce que la Ligue des champions génère des profits très importants", observe Philippe Piat, co-président de l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), au micro de RTL.

Mais au-delà de ces considérations, c'est surtout l'état psychologique des joueurs qui est au cœur des débats. "Malheureusement, c'est toujours comme ça : le show doit continuer. La réalité, c'est que ce n'est pas facile de trouver des solutions complémentaires ou différentes", dit Philippe Piat. Cela n'empêche toutefois pas un ou plusieurs joueur(s) de se déclarer forfait s'il le souhaite compte tenu du traumatisme suscité par cette attaque. "Les réglementations qui sont dans le foot ne permettraient pas de mettre des sanctions à ces joueurs. L'événement a une portée considérable à la fois sur le plan médiatique et sur le plan psychologique", ajoute celui qui est aussi à la tête de la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (Fifpro).