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Des propos racistes enflamment le football italien
L'Italie en effervescence après les propos raciste du vice-président de la fédération italienne de football, candidat à la présidence.
Carlo Tavecchio, vice président de la Federcalcio, au centre
Crédit : MARWAN NAAMANI / AFP
Le monde du ballon rond en Italie est en pleine effervescence après des propos racistes tenus en fin de semaine par le favori au poste de président de la fédération italienne de football, Carlo Tavecchio. Une crise de plus dans un football gangrené par ce genre d'affaires et déjà en pleine crise technique à la suite de l'élimination précoce de la Squadra Azzura lors du Mondial au Brésil.
Opti Poba est arrivé et mangeait des bananes
Carlo Tavecchio
Carlo Tavecchio, en pleine campagne pour l'élection à la présidence de la Federcalcio, s'est laissé aller à une image qui n'a pas laissé de marbre. "Opti Poba est arrivé et mangeait des bananes, aujourd'hui il joue en titulaire en série A", a déclaré vendredi l'actuel vice-président de la fédération, 71 ans, dans un discours présentant sa candidature.
Opti Poba n'étant pas un joueur réel, mais un exemple inventé pour illustrer un joueur étranger arrivant en Serie A. Carlo Tavecchio, qui s'est excusé, affirme qu'il ne visait personne et qu'il n'est pas raciste, bien que la presse ait supputé que Paul Pogba était le joueur visé. "J'accepte toutes les critiques mais pas l'accusation de raciste parce que toute ma vie témoigne du contraire", a-t-il affirmé.
La classe politique réagit
La classe politique n'a pas manqué de réagir par la voix de Graziano Delrio, sous-secrétaire à la présidence du Conseil en charge du sport. Ce dernier a fait part de sa "profonde irritation" et plusieurs responsables politiques, notamment du Parti démocrate (gauche, au pouvoir) ont pressé Carlo Tavecchio de retirer sa candidature. Une volonté de sanctionner fermement des dérapages verbaux trop fréquents en Italie.
"Les mots de Tavecchio sont la photographie de ce que nous ne pouvions plus nous permettre", juge ainsi Debora Serracchiani, vice-secrétaire du Parti démocrate, dans un entretien dimanche accordé au journal La Repubblica. Les scandales liés au racisme sont récurrents dans les stades italiens, ainsi deux bananes avaient été lancées en mai en direction du Franco-Guinéen Kevin Constant, joueur de l'AC Milan, et de son coéquipier néerlandais d'origine surinamaise Nigel De Jong.
