Coupe du monde 2014 - Espagne-Australie : sauver l'honneur et penser au futur
PRÉSENTATION - L'Espagne, battue lors de ses deux premiers matches, dispute lundi 23 juin son dernier match du Mondial contre l'Australie (21 heures).
Il est vraiment temps que ça se termine. Humiliée par les Pays-Bas (1-5) et dominée par le Chili (0-2), la "Roja" a, quoi qu'il arrive, raté sa Coupe du monde.
Contre l'Australie, il s'agira de faire une dernière fois honneur à son statut de championne du monde en titre, et à une génération dorée qui devrait tirer sa révérence.
Nous devons gagner et prendre les trois points pour ne pas finir derniers du groupe
Raul Albiol
La Roja est fière. Cet Australie-Espagne, c'est la fin d'une histoire, le point final d'un destin magique, de l'Euro 2008 à l'Euro 2012, en passant par la Coupe du monde 2010. Face à des "Socceroos" déjà éliminés, les hommes de Vicente Del Bosque doivent sortir la tête haute, honorer leur maillot.
"Nous sommes la sélection espagnole. Nous aurions aimé jouer pour la qualification mais nous jouons pour l'honneur", a souligné le défenseur espagnol Raul Albiol. "Nous devons gagner et prendre les trois points pour ne pas finir derniers du groupe et parce que nous représentons un pays, un maillot".
Préparer le futur
Il s'agira également de penser à l'avenir. Des joueurs comme Xabi Alonso (32 ans) ou Xavi (34 ans), symboles des succès espagnols passés, pourraient quitter la sélection après le Mondial.
L'entraîneur Vicente Del Bosque pourrait donc aligner lundi une équipe rajeunie, avec des joueurs comme le milieu Koke (21 ans), l'attaquant Diego Costa (25 ans) ou le défenseur Cesar Azpilicueta (24 ans).
De leur côté, les Australiens ne comptent pas laisser filer cette rencontre, qui peut leur permettre de prendre date sur la scène internationale après avoir bousculé tour à tour le Chili (3-1) puis les Pays-Bas (3-2).
L'objectif est de revenir dans quatre ans et qu'on nous craigne avant d'entrer sur la pelouse
Ange Postecoglou, sélectionneur de l'Australie
"Face à trois des meilleures nations du monde, les gens pensaient que nous n'allions même pas marquer un but", s'est félicité le sélectionneur Ange Postecoglou. "Nous entamons à peine ce processus. L'objectif est de revenir dans quatre ans et qu'on nous craigne avant d'entrer sur la pelouse".
Les "Aussies" seront toutefois privés de leur expérimenté buteur Tim Cahill, suspendu pour deux cartons jaunes. "Ce dernier match est monumental. Si nous battons l'Espagne, ce sera l'un des plus grands moments de l'histoire australienne", a jugé l'attaquant, auteur de deux buts lors de ce Mondial, dont une volée fabuleuse contre les Pays-Bas.
